La pénurie des produits pétroliers persiste

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Quelques jours après l’arrivée de plus de 200 mille barils de diesel et de gazoline au terminal Varreux, les difficultés liées à la distribution de l’essence au niveau des stations-service restent inchangées.

Semaine après semaine, ce problème persiste au niveau de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et des villes de province. Les consommateurs doivent faire face au marché noir où ils paient le gallon de l’or noir à plus de 1 000 gourdes et parfois jusqu’à 2 000 gourdes.


 

Ce lundi 17 avril 2023, du nombre des pompes à essence se trouvant sur l’autoroute de Delmas, à 10 h, aucune d’entre elles ne procède à une quelconque distribution du précieux liquide. Au niveau de Delmas 47, plusieurs véhicules ont rejoint la file d’attente, après la promesse de l’un des responsables de cette station-service qu’il y a une forte probabilité de livrer de l’essence aux consommateurs.

 

« Semaine après semaine, c’est le même problème ! Le carburant n’est jamais disponible dans les pompes. Nous, les chauffeurs du transport en commun, achetons le gallon de la gazoline à 1 200 gourdes ou 1 250 gourdes, ce qui est un fardeau. Dès lors, nous exigeons une somme plus élevée aux passagers, ils nous lancent des injures de toutes sortes. Ils pensent que c’est nous qui sommes à la base de ce problème alors que nous aussi, nous sommes des victimes », a témoigné Jérôme,  un transporteur assurant le trajet Pétion-Ville Delmas. 




 

Au cœur de Pétion-Ville, la situation est identique à celle constatée au niveau de l’autoroute de Delmas. Dans cette municipalité, des stations-service ne fonctionnent pas. Berry, un jeune motard, explique que cette pompe à essence, située au cœur de Pétion-ville, proche de la station Musseau et des camionnettes du trajet Pétion-ville, Centre-ville ne fonctionne pas des mois depuis. Selon lui, c’est à cause de la rareté des produits pétroliers.

 

Par ailleurs, les deux dernières cargaisons de plus de deux cent mille gallons de produits pétroliers, arrivées au terminal de Varreux à la fin de la semaine dernière, n’ont pas encore apporté aucune réponse à la crise liée au manque des produits pétroliers sur le territoire. Chauffeurs et passagers sont tous concernés par ce problème. D’un côté, les transporteurs paient le gallon de l’essence à un prix très élevé. De l’autre côté, les passagers font face à une augmentation du coût des frais du transport en commun. De fait, cette situation a d’énormes conséquences sur l’économie, dont sur le prix de transport des marchandises. Jérôme qualifie d’irresponsable, le mutisme et l’indifférence des autorités. Il appelle la population à l’unité en vue de trouver une solution à la crise pluridimensionnelle que fait face le pays.

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