Assassinat de Monferrier Dorval : après 44 mois, le dossier est au point mort

À l’occasion de la commémoration du 44e mois depuis l’assassinat du bâtonnier Monferrier Dorval, la structure Nou se Dorval dénonce l’inaction des autorités judiciaires dans ce dossier. Ainsi, elle demande aux responsables d’outiller le juge instructeur, Me Marthel Jean-Claude, fraîchement nommé dans ce dossier, et de lui donner les moyens nécessaires afin de mener à terme la procédure.

Ce 28 avril ramène le 44e mois de l’assassinat crapuleux du bâtonnier de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval, tué par balle, chez lui, à Pèlerin 5, dans la soirée du vendredi 28 août 2020, à l’âge de 64 ans. En cette occasion, Nou se Dorval affirme qu’aucune avancée significative n’est constatée dans l’enquête relative à ce dossier.

 

Depuis ce fâcheux incident, de nombreuses difficultés se font sentir dans l’avancement de l’enquête concernant les circonstances d’assassinat du bâtonnier, les documents importants, pour l’avancement de ce dossier ont été vandalisés par des individus qui restent, jusqu’à date inconnus, et l’un des deux juges instructeurs que ce dossier à déjà connu a démissionné en raison des menaces de mort.

 

Nou se Dorval, une structure mise en place pour exercer la pression sur les responsables, en vue de faire avancer plus rapidement la procédure, dénonce les difficultés liées à ce dossier, qui, jusqu’à date, n’a jamais pu dépasser la phase d’instruction, et l’inaction des membres de la basoche, qui n’ont jamais manifesté réellement leur volonté de rendre justice à la famille de la victime.

 

« Depuis que cet acte a été perpétré, le dossier concernant la mort du professeur Dorval fait objet de toutes sortes de péripéties, on a volé d’une part les pièces à conviction du bureau d’un juge, on a même emporté les documents relatifs avec cette cause, bien heureusement que nous les membres du Barreau de Port-au-Prince, la Fédération des barreaux et la structure Nou se Dorval avons pu reconstituer les documents afin de réclamer la présence d’un nouveau juge d’instruction », a fait savoir Me Iswick Théophin.

 

L’homme de loi demande de fournir les moyens appropriés à Me Martèle Jean-Claude pour qu’il puisse travailler sans entraves. « Il est nommé juge instructeur depuis un mois et aucune démarche n’a jamais été entreprise dans cette procédure alors qu’il existe des indices très pertinents pour entamer les démarches d’instruction, c’est pourquoi les responsables doivent mettre à disposition du juge les éléments nécessaires pour trouver les auteurs matériels, intellectuels et co-auteurs de ce crime », demande-t-il.

 

À noter que le juge Martèle Jean-Claude est le troisième juge désigné pour instruire ce dossier. Renord Georges s’était déporté de ce dossier et a laissé le pays à cause de menaces de mort. Le deuxième, Élysée Loubens, s’est aussi arrêté au stade d’instruction et le dossier concernant la mort du docteur et professeur en droit public stagne.

 

Sheelove Semexant 

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