Le coordonnateur de l’Association des propriétaires et chauffeurs d’Haïti (APCH), Méhu Changeux, a affirmé ce 3 mai que les bandits de Martissant continuent d’enlever des personnes qui empruntent la Nationale 2. Pour leur part, des chauffeurs ont critiqué les autorités qui ne font rien pour résoudre ce désastre qui les empêche de voyager librement.
Un citoyen a été kidnappé à bord d’un bus dans la zone de Martissant le 2 mai. Selon le responsable de l’APCH, cet enlèvement est dû à cause des habits de la victime.
« Les hommes armés ont pensé que le riverain venait de l’étranger et pourtant il voulait seulement rentrer chez lui », a relaté le dirigeant de l’association qui s’est penché sur l’insécurité qui a affaibli le secteur de transport.
« Des bandits mettent la pression aux chauffeurs qui veulent traverser tout en leur demandant une somme variant dépendamment du véhicule », a déclaré Méhu Changeux qui demande à ce que l’État intervienne pour contrôler cette zone et prend le contrôle du sous-commissariat.
Encore une fois, le syndicaliste a demandé aux conducteurs de ne plus emprunter cette voie sous l’emprise des gangs qui sont les seuls maîtres et seigneurs afin d’éviter d’allonger la liste des victimes.
Par ailleurs, d’après le chef de l’APCH l’institution policière ne peut rien faire toutefois qu’elle informe la population des opérations pour démanteler le foyer de gang qui terrorise la population depuis plus de deux ans.
« On les a vu s’installer à Portail-Léogâne, cela ne veut rien dire s’ils ne peuvent pas pénétrer dans l’espace occupé par les caïds », a mentionné Méhuy Changeux qui dit espérer qu’un jour tout redeviendra normal.
De leur côté, plusieurs transporteurs ont relaté qu’ils sont fatigués de vivre dans cette situation qui les rend frustrés surtout lors des payrolls pour traverser Martissant et Fontamara.
« Nous sommes livrés à nous-mêmes, nous avons continué le trafic pour prendre soin de notre famille, sinon pourquoi devons-nous enrichir les bandits », a rapporté un chauffeur d’un minibus qui garde espoir que ça va changer malgré l’immaturité des autorités étatiques?
Plus loin, un conducteur a fait savoir qu’à chaque voyage il doit payer une somme de 3 000 gourdes, soit la moitié pour chaque groupe qui emprisonne cette route.
« Parfois, les passagers nous insultent sans tenir compte de la situation qui a pu provoquer une augmentation de prix des trajets », a poursuivi le transporteur qui se sent indigné lorsqu’il emprunte le chemin dominé par les malfaiteurs.
Entre-temps, l’accès au boulevard Harry Truman reste toujours bloqué par rapport aux opérations de police dans la zone du Portail Léogane.
Veron Arnault