HAÏTI / DANTE

Des étudiantes et étudiants sages-femmes dénoncent des irrégularités au sein de l’établissement

Quelques semaines après la célébration de la Journée mondiale de la sage-femme, le 5 mai dernier, des étudiantes et étudiants de l’école de sage-femme protestent et dénoncent l’aggravation de la situation dans le processus de formation de sage-femme. Le programme d’études, à plein temps, dure environ 4ans ou 4600 heures.

 Pour cause, quelques-uns envisagent même d’abandonner leurs études plus tôt que prévu.

Stress quotidien, maltraitance en stage, manque d’accompagnement pédagogique et situation financière précaire sont, entre autres, les facteurs expliquant la frustration de ces étudiantes et étudiants en deuxième année de maïeutique a l’École de sage femme.

Selon eux, la promotion 2022 /2026 est encore en première année ne sachant pas pour combien de temps   

Cette école forme des professionnels compétents pour accompagner les femmes tout au long de leur cycle sexuel et reproductif jusqu'à l’accouchement avec toute l’assistance et la science nécessaires.  

Des conditions d’études de plus en plus difficiles en maïeutique

Le stress est sans doute le facteur le plus révélateur du mal-être des étudiants/tes sages-femmes, a déclaré un étudiant sous couvert de l’anonymat.  En ligne de mire : le manque d’accompagnement de l’équipe pédagogique.  

Ils dénoncent l’indifférence totale du décanat qui a organisé un concours d’entrée pour la première année, tandis que les étudiants en première année n’ont pas été encore admis en deuxième année.

 

Plus loin,  ces étudiants reprochent le non-respect du calendrier de fonctionnement. Les cours sont dispensés en retard et les projets fixes sont à court de réalisation.

 

 Ils déplorent, l’absence d’une charte fondamentale permettant de fixer les règles de l’institution. La note de passage n’est pas vraiment connue. Tantôt, elle est à 65, 70 ou 75.   

Des étudiantes sages-femmes qui peinent a défendre leur formation

Face à autant de constats, il est difficile de se concentrer sur les années d’études en maïeutique. Si des ainées ont pu tant bien que mal boucler leurs études, et exercer leur métier, d’autres pourraient ne pas aller jusqu’au bout de leur peine.  

Selon eux, il devient donc plus que nécessaire de revaloriser les indemnités de stage, entre autres, d’accélérer l'intégration universitaire de la formation et de mener à bien la réforme des études de maïeutique en restructurant les méthodes pédagogiques.

 

Ces étudiants dénonciateurs demandent «  la mise en place d’actions concrètes avec les différents acteurs de la formation et de la profession pour permettre une amélioration au plus vite de l’attractivité de la formation et de la profession », car, en dépit de tout, ils se disent fiers d’être des futures sages-femmes s’agissant d’une véritable vocation.

 

Gerard H. Resil 

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