Système bancaire: grande inquiétude suite aux difficultés techniques de la BRH

Les rumeurs d'une quelconque cyber-attaque contre la Banque de la République d'Haïti (BRH) enflamment les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. Pourtant, les responsables de la banque centrale n'ont rien annoncé en ce sens comme démenti à la propagation d'une telle information. Parallèlement, des banques commerciales subissent les conséquences d'un problème technique au niveau de la banque centrale qui empêche les transactions comme SPIH, Pronap et la compensation électronique des chèques. Concernant la protection des données à travers ces institutions, l'ingénieur en Informatique, Certil Rémy fait le point et appelle les techniciens à la vigilance et d'appliquer plus de sécurité dans la gestion de données des clients.



 

Les responsables de la BRH n'ont encore rien déclaré suite aux rumeurs faisant croire que des millions de dollars auraient disparu à la banque centrale après avoir été victime d'une cyber-attaque. Une bonne partie de la population, à travers les réseaux sociaux, a exprimé ses inquiétudes face à une telle nouvelle.

 

 

Certil Rémy, passionné des nouvelles technologies, ingénieur en logiciel, explique qu'avec l'évolution de l'informatique et de l'internet en particulier, aucune base de données n'est totalement sécurisée. À tout moment des pirates peuvent lancer une offensive contre les banques, une entreprise quelconque ou un particulier. «L'argent disponible dans le serveur des banques est un chiffre. On peut de toute façon réaliser un SPIH (au niveau national), une transaction sensée rétractable ou le pirate peut transférer cet argent à diverses autres personnes dans le but de brouiller les pistes. Cet acte n'est pas aussi simple, il faut que ce cybercriminel ait accès au serveur de base des données de l'institution en question. Pour qu'une attaque soit efficace en ce sens, il faut que le «hacker» soit en mesure de déterminer le plus faible niveau de sécurité du serveur ou du moins il connaît très bien le système. L'attaque peut se faire par injection aussi, ce qui signifie qu'un pirate peut utiliser le site de l'entreprise pour parvenir aux données, ce qui est presque impossible, a confié Certil Rémy, vu la confiance qu'il fait aux techniciens opérant sur le site de la BRH.



 

En revanche,  monsieur Rémy souligne que tous les systèmes informatiques du monde ont des failles. De fait, la meilleure méthode pour s'occuper d'une base de données informatiques est la vigilance. «On doit faire régulièrement la maintenance du serveur, éviter certaines faiblesses au niveau de la gestion du nom des domaines, mettre en valeur les limites d'attentats pour éviter les attaques et ajouter le plus de restrictions possible. Par exemple, des banques en Haïti utilisent des noms de sites que les pirates peuvent utiliser conjointement pour organiser leurs crimes», a-t-il relaté ! Une situation qui peut mettre en danger l'entreprise et parallèlement l'argent des clients. On ne peut en aucun cas dire que le système bancaire haïtien est fiable, a-t-il poursuivi. 



 

Pour une meilleure gestion de la sécurité des données des institutions financières, Certil Rémy assure que les développeurs doivent faire une bonne conservation de la base des données, garder la confidentialité professionnelle. Un pirate ne peut pas justement tenter et essayer de pirater vaguement les systèmes d'information d'une banque ou voler son argent. Si un tel cas se répète,  ce serait un coup dur de trop pour la nation haïtienne», a-t-il conclu.

 

Oberde Charles

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