Un sommet pour jeter les bases d'un nouveau pacte financier mondial au bénéfice des plus faibles

À l’initiative du Président français, Emmanuel Macron, le sommet mondial sur la finance de deux jours débute ce  22 juin 2023 à Paris. À ce sommet, les débats vont aussi s'accentuer sur la lutte contre les inégalités, les changements climatiques et la protection de la biodiversité. Le Premier ministre, Ariel Henry, qui participe à ce sommet a conduit une forte délégation.

 

 

Plus de trois cents participants, dont des chefs d’État et de gouvernements, des représentants du secteur privé et de la société  civile, des organisations internationales ont pris part à ce sommet. Dans la même veine, le président Emmanuel Macron, le secrétaire général des Nations unies, le chancelier allemand, les chefs d’État de la Tunisie, du Cameroun, le président de la Banque mondiale, la présidente de la Commission européenne et le secrétaire général de l’OCDE entre autres, ont prononcé des discours à l'ouverture de ce sommet qui vise à changer les perspectives sur l'avenir de la planète.

 

 

Dans son discours d'ouverture, le Président français, Emmanuel Macron a fait savoir que la mise en place d’un nouveau pacte financier mondial permettra de faire face aux enjeux économiques actuels et de favoriser une croissance durable et inclusive, ce qui est, suivant sa déclaration,  un impératif. En outre, Emmanuel Macron réclame la coopération internationale accrue pour lutter contre la pauvreté.

 

« Nous devons assumer un choc de financement public », a-t-il déclaré en ouvrant le sommet jeudi matin, notant qu'il y avait « beaucoup d'argent », mais pas forcément au « service des progrès de la planète », a renchéri le président Macron.

 

 

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour sa part, dit réclamer une mobilisation mondiale afin d'investir dans des projets résilients et durables, pour une économie plus inclusive. 

 

En ce sens, il  a appelé à de nombreuses réformes, notamment l’allègement de la dette. «À ce jour, 52 pays sont en défaut de paiement ou s’en rapprochent dangereusement», rappelle-t-il tout en plaidant  pour la création d’un mécanisme d'allègement de la dette prévoyant des suspensions de paiements, des durées de prêt plus longues et des taux plus bas.

 

« De nombreux dirigeants sont confrontés à un choix cornélien : assurer le service de leur dette ou subvenir aux besoins de leurs populations (...). Beaucoup de pays africains dépensent aujourd’hui plus d’argent pour rembourser leurs dettes que pour les soins de santé », a déploré le SG de l'ONU

 

« La vache qui a bu et celle qui n’a pas bu ne marcheront pas ensemble. », a lancé le Président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, lors de sa prise de parole. Toutefois, il estime que ce sommet est un bon repère en ce qui concerne l’avenir commun de l’humanité. À cet effet, Mohamed Bazoum opte pour plus de solidarité et de complémentarité entre les États pour faire face aux défis de la pauvreté.

 

En fait, équilibrer le partenariat financier entre le Nord et le Sud afin de réformer le système financier international en construisant un nouveau consensus pour un système financier international plus interdépendant c'est ce que vise ce sommet qui se tient actuellement en France.

En sus, « préparer le terrain pour de nouveaux accords dans le but de  lutter contre le surendettement et permettre à davantage de pays d’accéder aux financements dont ils ont besoin pour investir dans le développement durable, mieux préserver la nature, faire chuter les émissions et protéger les populations contre la crise écologique, là où c’est le plus nécessaire sont notamment les priorités de ce sommet a fait savoir Radio France. 

 

Dans ce cas, plusieurs pistes sont sur la table. «  Suspendre la dette d'un pays victime d'un événement climatique extrême ou d'une catastrophe naturelle, inondation, sécheresse accrue. Le tabou des taxes internationales revient également dans les discussions. La France est notamment pour une nouvelle taxe carbone sur le transport maritime, aux côtés des îles Marshall et Salomon. »

 

Les enjeux entourant ce sommet sont de taille. Les grands aussi bien que les petits pays ont leur mot à dire pour mener à bon port des objectifs communs.

 

Haïti est représenté par son Premier ministre, Ariel Henry qui, en marge de ce sommet pour un nouveau pacte financier mondial, s'est déjà entretenu avec les présidents comorien M. Azali Assoumani et de l’Union africaine a informé la Primature de la République d’Haïti. « Lors des discussions chaleureuses, le chef du gouvernement a évoqué la nécessité du  resserrement des liens entre Haïti et les pays frères d'Afrique, la place de notre pays au sein de l'Union africaine, la situation générale qui prévaut chez nous, la question de sécurité et le soutien éventuel des pays africains à nos forces de l’ordre. », rapporte la Primature.

 

Aussi, dans le cadre dudit sommet, Ariel Henry dit avoir eu une fructueuse et très prometteuse  avec le Président du Kenya, M. William Samoei Ruto. « Les discussions ont porté essentiellement sur les possibilités d'accompagnement des forces de sécurité haïtiennes dans différents domaines. », a-t-il laissé comprendre. 

 

 

Vladimir Predvil avec la presse internationale

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