Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, était en visite officielle en Haïti le 1er juillet 2023. Il a eu des échanges avec le Premier ministre Ariel Henry, des acteurs politiques et de la société civile ainsi que les membres du Haut conseil de transition (HCT) autour de la crise qui sévit depuis trop longtemps dans le pays. Cette première visite du Secrétaire général rentre dans le cadre de plusieurs objectifs, dont celui de trouver une issue de paix à la crise.
Réagissant autour de cette visite, les acteurs politiques ne la voient pas avec la même lunette. Si pour Edmonde Supplice Beauzile, du parti politique Fusion, c’est un devoir pour les autres nations d’assister Haïti dans cette crise multiforme, pour sa part, l'entrepreneur Ashley Laraque se montre encore pessimiste quant à un éventuel dégel de la crise.
En effet, lors d’une conversation téléphonique, ce lundi 3 juillet 2023, avec Edmonde Supplice Beauzile, du parti Fusion , sur la visite de quelques heures du secrétaire général de l’ONU en Haïti, elle a fait savoir qu’il est urgent d’avoir, dans un meilleur délai, cet appui robuste à la Police nationale pour contrecarrer les actions des bandits qui opèrent sans difficulté dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince.
Pour avoir été présente, elle s’est montrée plutôt satisfaite des échanges qu'elle a eus avec M. Guterres autour de la crise en soulignant que c’est aux Haïtiens de partager les responsabilités de l’effondrement de toutes les institutions du pays. Elle a en outre salué le caractère fondamental de ces discussions pour le pays. « Nous nous réjouissons de cette visite du secrétaire général ici en Haïti et nous saluons l'engagement qu’il promet de continuer à prendre pour aider le pays à trouver la voix. Il a été très attentif aux problèmes qu’il connaît déjà et va continuer à plaider en faveur du pays», a-t-elle fait savoir.
Par ailleurs, l’entrepreneur et ancien membre du corps des Léopards, Ashley Laraque a déclaré ne pas avoir trop d'attente quant aux retombées de cette visite pour le pays, vu la gravité de la situation.
Il a, en revanche, condamné ce qu’il appelle un engorgement économique de l’international, plus précisément du département d’Agriculture américain en empêchant l'exportation des mangues qui représente un véritable manque à gagner pour la population haïtienne. Selon lui, on est tous perdus , et personne ne peut, au risque de se tromper, se prononcer sur les retombées de cette visite pour en avoir déjà tellement reçue.
Gerard H. Resil
