Lancement de la première édition de l'Université féministe d'été

La Solidarité des femmes journalistes haïtiennes, «Karavàn Fanm pou Chanjman» en collaboration avec d'autres organisations féministes ont lancé, ce mercredi 16 août, la première édition de l'Université féministe d'été, autour du thème :«Égalité de genre et droits des femmes», dans l'objectif de sensibiliser et former les acteurs sociaux en les amenant à assumer leurs pleines responsabilités dans la concrétisation de la politique égalitaire hommes-femmes. 

 

En effet, cette initiative s'inscrit dans le cadre de la commémoration du 15e anniversaire de la SOFEHJ, une association regroupant les femmes journalistes au sein des différentes villes du pays et qui vise à faire la promotion pour une meilleure représentativité des femmes dans le métier de la presse ainsi que le respect des droits de ces dernières.

 

L'Université féministe d'été est une séance de formation, de sensibilisation et de plaidoyer offerte sur une période de 10 jours, soit du 16 au 25 août, à plus d'une soixantaine de représentants et membres des organisations féministes et féminines qui s'intéressent à la cause de la gent féminine et qui s'engagent dans la lutte pour le respect de leurs droits.

 

La mission de cette université consiste à instruire et sensibiliser les participants afin de renforcer leur capacité en matière d'égalité des droits des femmes en vue d'accroître leur engagement par rapport à la mise en œuvre de la politique égalitaire hommes femmes 2014-2033 adoptée par le gouvernement haïtien, informent les organisatrices.

 

Durant les séances de formation, elles envisagent également de stimuler l'intérêt des jeunes sur les grands enjeux politiques, économiques et culturelles auxquelles est confrontée la société haïtienne, faire la promotion d'une éducation orientée sur l'égalité femmes-hommes et entamer des échanges et discussions franches et constructives sur les fondamentaux du mouvement des femmes et des féministes haïtiens.

 

Au moment de ce lancement, la coordonnatrice générale de la SOFEHJ, Martine Isaac a insisté sur la formation des jeunes et de toutes les autres catégories comme un moyen efficace pour les apprendre à protéger et à défendre les droits humains, ceux des femmes particulièrement afin d'arriver à une société égalitaire. «Pour arriver à une société égalitaire, chacun du plus petit au plus grand doit mettre du sien», a-t-elle suggéré.

 

Présente à cette activité, la ministre à la Condition féminine et aux Droits de la femme, Sophia Loréus, confie que la concrétisation de l'égalité de genre représente une priorité pour l'État haïtien, ajoutant que le combat contre les préjugés et les stéréotypes sexistes sont également les préoccupations de l'État qui vise à favoriser l'effectivité des droits des femmes dans le domaine social, politique, culturel et économique du pays.

 

 

De son côté le protecteur du citoyen, Renan Hédouville a rappelé les différentes avancées qui ont été réalisées dans la lutte des femmes pour le respect de leurs droits. Cependant, il estime que l'insécurité persistante du pays demeure l'une des plus grandes difficultés à cette bataille, arguant que les femmes, les enfants et les fillettes sont souvent les victimes de cette situation.

 

En ce sens, il rappelle aux bénéficiaires de cette formation que pour défendre, faire la plaidoirie ainsi que le plaidoyer des droits de la femme, les outils académiques sont d'une importance capitale. Ainsi, il les encourage à faire bon usage de ces connaissances dans la défense de la cause de femmes en Haïti. 

 

D'autres organisations féministes à savoir la Ligue des femmes haïtiennes (LIFeR), «Karavàn fanm pou chanjman» ont pris part au lancement de la première édition de l'Université féministe d'été. Tout un chacun est invité à faire une bonne acquisition de cette formation afin d'être mieux outillé dans la lutte pour l'égalité de genre en Haïti.

 

Sheelove Semexant 

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