Exercice fiscal 2023-2024 : l'économiste Michaëlle Paraison appelle à la bonne gestion des dépenses publiques

L'enveloppe globale de 320,64 milliards de gourdes projetée dans le budget de l'exercice fiscal 2023-2024 doit aider à résoudre les vrais problèmes du pays, a souhaité l'économiste Michaëlle Paraison. Entre autres, elle appelle à une bonne gestion des fonds et précise que les trois axes prioritaires identifiés par le gouvernement sont fondamentaux pour la croissance économique du pays.

L'économiste soutient que le budget 2023-2024 est plus productif par rapport au budget de l'exercice précédent. «Celui-ci est de 320,64 milliards de gourdes, tandis que celui de l'année antérieure était de 267 milliards de gourdes, soit 20% de plus. Ainsi, les trois grands axes prioritaires du gouvernement, qui parallèlement sont la croissance économique, l'amélioration de la situation sécuritaire et l'établissement de la stabilité sociale, sont l'effet nécessaire pour la relance des activités économiques», a fait savoir madame Paraison. On ne peut prévoir la croissance sans le bon fonctionnement des activités économiques, dans l'instabilité politique, a-t-elle ajouté.

Par la mise en application de ce budget, elle plaide pour que le gouvernement fasse une très bonne gestion de ses différentes dépenses.

Concernant le montant alloué aux différents ministères, le ministère des Travaux publics, Transports et Communications obtient la part du lion avec une enveloppe de 41.8 milliards.  Le service de la dette publique occupe la deuxième place avec une allocation de 40.3 milliards de gourdes pour le service de la dette publique.

Parallèlement, le ministère de la Justice bénéficie d'un montant de 32 447 872 852,00 gourdes, soit 10,1% du budget.  Le ministère de  l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle détient une allocation de 33 176 001 870,00 Gdes, soit 10,3% du budget. Le Ministère des Affaires sociales avec une allocation de 25 716 384 666,00 Gdes, soit 8% du budget. Le ministère de la Santé publique suit avec une allocation estimée à 18 302 720 138,00 gourdes, soit 5,7%.

Le ministère des Affaires étrangères, 10 234 516 470,00 gourdes, soit 3,2%, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, 9 254 373 084,00 gourdes, soit 2,9% du budget, et la Primature suit avec 1,3% du budget, suivi du ministère de la Défense qui représente 1,1%, a-t-on pu voir dans le document.

En ce qui a trait à la croissance négative que fait face l'économie haïtienne depuis plusieurs années, loin d'être pessimiste, madame Paraison dit souhaiter que les prévisions aient été faites en prenant en compte le taux de l'inflation, le coût de la vie et l'insécurité alimentaire qui frappent une bonne partie de la population haïtienne, dont près de la moitié, selon les chiffres présentés récemment par le bureau des affaires humanitaires des Nations unies en Haïti. «Cette hausse d'environ 20% par rapport au budget précédent doit contribuer à relever ces défis», a-t-elle soutenu. 

En ce sens, Michaëlle Paraison plaide pour l'instauration d'un climat sécuritaire capable de faciliter des investissements directs étrangers, le rebondissement des activités touristiques pour faire face au reflux de devises et des pertes enregistrées au cours de plusieurs années dans ce secteur. Néanmoins, elle estime que le développement économique doit de toute part s'accorder à la stabilité.

 

 

Oberde Charles 

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