HAITI / INSÉCURITÉ

Des membres de la population continuent d'abandonner leurs maisons

Les habitants de Delmas 24, Solino, Nazon, Christ-Roi ont connu une nuit de terreur le 1er mai 2024. Selon les informations, les malfrats ont saccagé ces quartiers sur leur passage. En raison de la situation, des centaines de personnes ont fui leurs domiciles.

Depuis plusieurs mois, des bandits tentent d'accaparer plus de territoire au Bas Delmas, ce qui a entraîné la désertion de certaines ruelles après les récentes attaques. En effet, dans la nuit du 1er mai 2024, des détonations ont été entendues à Solino, Nazon, Christ-Roi, Delmas 24 et dans d'autres quartiers voisins. 

Des vidéos virales montrent des foules, comprenant des femmes et des enfants, fuyant en direction du haut Delmas pour éviter d'être victimes. Le lendemain, dans des camps de fortune, on a remarqué plus d'une dizaine d'habitants de Delmas 18, la plupart attristés, d'autres inconsolables, car ils n'ont pas de nouvelles de proches perdus lors des actions criminelles.

Non loin du Carrefour de l'aéroport, dans la matinée du 2 mai, sur la route de Delmas, un groupe de personnes a été remarqué sur les trottoirs avec leurs effets, réfléchissant à où s'abriter en attendant le retour du calme.

Sous couvert de l'anonymat, un jeune homme ayant fui la zone de panique a déclaré que les gangs ont encerclé la zone, pillé des maisons puis les ont incendiées. Il a critiqué le gouvernement d'Ariel Henry, qui, avant sa démission, n'a rien fait pour garantir la sécurité du peuple haïtien, qui vit chaque jour sous la menace des bandits de différentes troupes armées.

Parallèlement, la tension règne encore à Carrefour, où les bandits continuent à accaparer beaucoup plus de territoire, surtout dans les quartiers en hauteur désormais déserts en raison de la dégradation de la situation. De même, au centre-ville, des maisons servent d'abri aux bandits qui ont tenté à plusieurs reprises de pénétrer dans le périmètre du palais national.Toutefois, une forte présence policière a été remarquée au centre-ville, à Delmas et dans quelques zones touchées par l'invasion des gangs. 

 

Veron Arnault

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