Difficultés lors du recensement des déplacés de Carrefour-Feuilles au Rex Théâtre

Des déplacés de Carrefour-Feuilles, hébergés au Rex-Théâtre, se trouvent dans une situation lamentable où leurs besoins primaires ne sont pas satisfaits. Ce 21 février 2024, des agents de l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM) se sont présentés pour recenser ces victimes. Malheureusement, plusieurs d'entre eux n'ont pas été inclus dans la liste des victimes en raison de l'intervention de militants du Champs de Mars, qui ont favorisé leurs proches au détriment des réfugiés. Cette situation a suscité la colère des déplacés, qui ont également déploré ne pas bénéficier pleinement des dons des organisations.

En effet, dans le vieux bâtiment du Rex Théâtre, des dizaines de familles se sont réfugiées après avoir été massivement déplacées du quartier de Carrefour-Feuilles à la suite de l'invasion des gangs de Grand-Ravine l'année précédente. Dépourvus de ressources, ces vulnérables sont contraints de vivre dans la promiscuité , même le simple fait de dormir étant un luxe. Cependant, lors des visites des ONG, certains militants en profitent pour tirer profit de leur situation, ce qui rend difficile leur inclusion sur la liste des bénéficiaires.

Face à cette situation, plusieurs déplacés ont exprimé leur colère, critiquant ces individus malveillants qui exploitent leur misère pour satisfaire leurs propres besoins et ceux de leurs proches. Pour éviter tout conflit, un agent de l'OIM s'est rendu dans le bâtiment accompagné de deux autres hommes pour poursuivre le recensement.

Dans une longue file d'attente, des femmes enceintes, des personnes âgées et des jeunes se tiennent avec leurs pièces, espérant avoir une chance d'être recensés. Cependant, beaucoup d'entre eux expriment leur manque de confiance dans le processus, le qualifiant de magouille politique.

Une femme dans la file a partagé les moyens de survie qu'elle utilise depuis son déplacement forcé à Carrefour-Feuilles, critiquant également les autorités étatiques pour leur inaction malgré les nombreux appels à l'aide lancés par les déplacés depuis août 2023. 

Alors que plusieurs espaces hébergent des déplacés de Carrefour-Feuilles depuis environ 6 mois, ces vulnérables espèrent toujours une intervention des dirigeants de l'État pour les aider à retourner chez eux. En attendant, ils demeurent dépendants de la générosité d'autrui, leur situation devenant de plus en plus précaire.

 

Veron Arnault

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