Haïti - crise : Pétition en faveur une solution souveraine

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Prenant en compte divers paramètres liés à la crise multidimensionnelle qui frappe le pays depuis plusieurs années, le Bureau politique de l'ancien député Deus Déronneth et divers autres partis et organisations politiques ont rejeté les démarches de la CARICOM qui se tendent vers la composition d'un conseil présidentiel à la tête du pays. En ce sens, ils proposent un président provisoire, choisi parmi les juges de la Cour de cassation, un cadre intègre de l'administration publique ou une personne expérimentée de la société civile comme Premier ministre. Ils conseillent également la signature d'un accord pour le rétablissement de la sécurité dans le pays et la mise en place d'un CEP crédible, visant à l'organisation d'élections libres et transparentes.

Dans une pétition lancée à destination des partis politiques, acteurs de la société civile, des membres de la diaspora et aux citoyens engagés du pays, l'ancien député Déus Déronneth félicite les personnalités de la CARICOM qui ont engagé des discussions avec des acteurs haïtiens, afin de résoudre la crise. 

En effet, l'ancien parlementaire rejette toute idée de la composition du conseil présidentiel. Selon lui, la nécessité impose de mettre en place une politique d’austérité et d’éviter que l’État ait à financer sept (7) cortèges présidentiels. Pour diriger, le pouvoir de la transition, il convient «De choisir un président provisoire parmi les juges à la Cour de cassation, pour être en harmonie avec l'esprit de la Constitution de 1987 et témoigner du respect envers les institutions, de choisir un cadre intègre de l'administration publique, ou un technicien expérimenté et exemplaire issu de la société civile comme Premier ministre et monter un gouvernement de techniciens restreints, avec douze ministres, de nommer un cadre spécial avec rang de ministre pour assurer, dans l'intérêt des collectivités territoriales, la médiation entre FENAM, FENACA, FENASEC, FENADEVIH et l’administration de l’État central», a-t-il conseillé.

Pour le rétablissement de la paix et de la sécurité à travers le pays, cette pétition invite les acteurs à la signature d'un accord interne sur la sécurité. Un tel plan souhaite la composition d'une commission pour gérer le dossier des groupes armés, en vue du désarmement et la réinsertion, la création d’une commission bilatérale afin d’établir la vérité sur les hommes et femmes sanctionnés, dans le strict respect des intérêts de l'ensemble de la société ; une autre commission qui a pour responsabilité de la réparation des victimes de l’insécurité en Haïti de 2019 à 2024. Plus loin, cette proposition ne voit d'un bon œil les négociations pour une amnistie avec les groupes armés. «Ce serait une honte pour le pays et la génération future», a déclaré l'ancien député de Marigot.

Constatant l'urgence d'un retour à l'ordre constitutionnel en Haïti, les signataires de ce document souhaitent la mise en place d'un CEP crédible avec des membres compétents, expérimentés qui peuvent garantir la réalisation d'élections libres et honnêtes. Parmi les partis signataires, il y a Élan Démocratique pour la majorité (EDEM) représenté par Jacques DÉSIR, NORD'OUEST EN ROUTE(NOR), Femmes Soleil (FESO), Association des Citoyens Dévoués du Nord'Ouest (ACDNO), entre autres. 

Selon les responsables, par rapport à la situation de violence qui s'intensifie dans le pays, il faut le rétablissement de l'ordre et de l'autorité de l'État et ceci, selon les aspirations du peuple haïtien, à partir d’une solution souveraine, institutionnelle et inclusive.

Oberde Charles 

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