Haïti-crise:

Les acteurs politiques ont finalement acheminé la liste de leurs représentants à la Caricom

Les acteurs haïtiens ont acheminé en ce début de semaine, auprès de la Caricom, le nom des différentes personnalités qui doivent composer le conseil présidentiel. « Ces noms seront rendus public dès ce mercredi et on procédera sous peu à leur installation» nous a confié une source. 

Le parti politique «Pitit desalin» dirigé par l'ancien candidat à la présidence, Jean Charles Moïse a publiquement boudé l'invitation de la Caricom à soumettre un représentant au Conseil présidentiel, qui doit diriger la transition au côté d'un Premier ministre qui sera ensuite choisi entre les différents acteurs. D'autre part, les tenants de l'Accord du 21 décembre 2022, après les dissensions ont finalement fait choix de Louis Gérald Gilles pour leur représenter dans ce nouveau gouvernement.

 «Les soussignés, Vikerson Garnier et Levaillant Louis Jeune, précédemment désignés pour représenter le consensus du 21 décembre 2021 au Conseil présidentiel, ont l’honneur de vous informer qu’ils ont désisté au profit de l’ancien sénateur Louis Gérald Gilles», a t-on pu lire dans une correspondance adressée aux personnalités de la Caricom, le lundi 18 mars. 

Le secteur privé est representé par  Laurent St-Cyr (membre du Haut conseil de la transition) , Collectif 30 janvier Edgard LeBlanc fils, Fanmi Lavalas Lesly Voltaire, Accord Montana Fritz Alphonse Jean, RED/EDE/Compromis historique,  Marie Ghislaine Mompremier et les deux (2) observateurs choisis sont Jean André Raymond, proposé par la société civile et René Jean Jumeau. Pour le moment, il reste aux responsables de la communauté caribéenne d'assurer le suivi et planifier avec des membres de la communauté internationale, qui sont également des concernés directs de cette démarche et qui se portent volontiers à trouver une solution à la crise haïtienne qui a dejà trop perduré.

Par contre, au niveau de la société haïtienne, les esprits sont divisés par rapport à l'initiative de la Caricom et des Etats-Unis, surtout visant à la mise en place du conseil présidentiel.  Des acteurs réunis autour du Congrès de Ouanaminthe sont totalement méfiants vis-à-vis d'une telle démarche.

 Selon plusieurs membres du congrès, le collège présidentiel est en dehors des normes constitutionnelles et les antécédents historiques sont plutôt tristes quant aux souvenirs qu’ ont laissés le CNG et les autres initiatives de la sorte.

En ce sens, ils voient la nécessité de la mise en place d'une transition où le pouvoir exécutif serait constitué d’un juge à la Cour de Cassation et un Premier ministre choisi suite au pourparler avec les différents acteurs de la vie nationale. 

D'autres structures politiques comme Chimen deliverans Ayiti, Lòd demokratik, Rekonstwi Ayiti ont de leurs cotés rejetés toutes discussions des acteurs avec la Caricom, en ce qui a trait au conseil présidentiel.  Selon ces partis, la résolution de la crise actuelle ne devrait pas se faire en dehors de la constitution. 

 

Oberde Charles 

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