Haïti/Crise

Plus de 33 000 personnes ont fui la capitale haïtienne pour se réfugier en province, rapporte l'OIM

Un rapport de l’Organisation internationale pour la migration ( OIM ) daté du mois de mars  2024, révèle que les attaques armées en hausse dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince ont provoqué un exode massif de résidents cherchant refuge dans les villes de province, malgré les dangers des routes contrôlées par des gangs. 

En effet, une collecte de données menée par la Matrice de suivie des déplacements ( DTM ) de l'OIM, révèle que depuis le 8 mars, plus de 33 000 personnes ont fui la capitale, la plupart se dirigeant vers les départements du Grand Sud. « Cette migration soulève des préoccupations quant aux infrastructures et aux ressources disponibles dans les provinces pour accueillir ces nouveaux arrivants. », a mentionné l'OIM dans son rapport. 

D’après le rapport, ces personnes ont en majorité 62% pris des moyens de transport pour se rendre dans le Grand Sud (Grande ’Anse, Sud, Nippes et Sud-Est). Il est à noter que cette région accueille déjà plus 116 000 personnes qui avaient en grande partie fui la Zone métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPP) durant les mois passés.

Parmi les personnes interrogées quittant la Zone métropolitaine de Port-au-Prince, 40% voyageaient en famille, la plupart étant chefs de famille. « Les enfants représentaient plus de la moitié des membres de ces familles. La plupart de ces personnes avaient leur résidence habituelle dans les quartiers de la Zone métropolitaine de Port-au-Prince, notamment à Port-au-Prince, Delmas, Pétion-Ville et Carrefour. », ont rapporté les responsables de l’Organisation internationale pour la migration. 

Conjointement, ils ont souligné que la grande majorité  d'entre elles étaient déjà des déplacées internes, avec la moitié ayant déménagé plus d'une fois en raison des violences et de l'insécurité. « Parmi celles déjà déplacées, la majorité s'était réfugiée chez des proches avant de décider de quitter la capitale. Les données sont fournies par l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM), mars 2024, sur les impacts de l'insécurité sur les déplacements de la capitale vers les provinces, a-t-on appris. 

Signalons que, le suivi des flux, réalisé par l'OIM via la Matrice de suivi des déplacements (DTM), vise à collecter des données sur les voyageurs dans des zones à forte mobilité. Des points de suivi sont installés dans ces zones pour observer le nombre et les caractéristiques des déplacements.

 

Vladimir Predvil 

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