Le nombre de blessés par balle augmente à Port-au-Prince, les hôpitaux manquent de fournitures médicales

Environ 200 blessés par balle ont été reçus à l'Hôpital Universitaire de la paix (HUP), durant la période du 29 février au 15 avril 2024, a fait savoir le directeur exécutif centre hospitalier, le Dr Paul Junior Fontilus. Par contre, des institutions sanitaires à Port-au-Prince font face à une grave pénurie de fournitures médicales, dont médicaments, lits d’hôpital, de produits sanguins, carburant, des bonbonnes d’oxygène, entre autres.

Pour l'instant, l'Hôpital Universitaire de la paix est le seul hôpital public fonctionnel à Port-au-Prince. En raison de la recrudescence des actes de violence dans l'aire métropolitaine de Port-au-Prince et ses environs, «certains établissements de santé dans les zones les plus touchées travaillent à flux tendu en raison de l'augmentation du nombre de patients, et plusieurs autres ont été contraints de fermer leurs portes en raison de l`insécurité. Il existe une grave pénurie de fournitures médicales, notamment de médicaments, d’équipements essentiels, de lits d’hôpital et de produits sanguins » a révélé le CICR dans un communiqué en date du 22 avril.

Notamment, le Dr Paul Junior Fontilus explique qu'il y a une augmentation excessive du nombre des personnes blessées par balles à Port-au-Prince. « Du 29 février au 15 avril 2024, nous avons reçu environ 200 blessés par balles. L’hôpital est saturé présentement en termes d’occupation de lits avec des besoins énormes (...) Nous avons un besoin urgent de carburant puisque nous fonctionnons particulièrement à l`aide de génératrices, sans quoi nous risquons de fermer nos portes. Or, l'approvisionnement sur le marché est très difficile. Nos besoins en termes de consommation d'oxygène sont en augmentation constante à cause du nombre élevé de patients que nous recevons régulièrement. Et nous avons besoin des produits sanguins», a-t-il confié.

Parallèlement, le responsable de l'HUP dénonce les difficultés auxquelles font face les agents de santé pour se rendre dans les hôpitaux, à cause de l'insécurité. «Les patients dont la vie est en danger ne peuvent plus recevoir de soins d’urgence. L'accès à la nourriture, à l'eau et au carburant est coupé dans de nombreuses communautés, ce qui a un impact considérable sur les plus vulnérables», ajoute-t-il

Marisela Silva Chau, cheffe de la

délégation du CICR ( comité international de la Croix-Rouge) en Haïti, la situation humanitaire dans le pays est sans précédent en 2024. Elle s’est donc aggravée depuis l’escalade des violences armées fin février dans la capitale haïtienne. «Les terribles conséquences de cette situation sont visibles dans l'énorme souffrance des Haïtiens, en particulier dans la capitale Port-au-Prince, où plusieurs personnes ont été tuées, des centaines blessées et des millions de personnes ont besoin de

soins de santé, d'eau potable, de nourriture et d'abris, » a-t-elle déclaré.

 En ce sens, la Croix-Rouge haïtienne, pour répondre à certains aux besoins de certaines communautés a récemment fourni des kits de pansements et chirurgicaux, des produits d’hygiène et d’entretien (Sanipit et Probiotique) accompagnés d’équipements de protection individuelle à des établissements de santé parmi lesquels, l’Hôpital universitaire la Paix, l'Hôpital Saint Camille, l'Hôpital Saint Luc, l'Hôpital Bernard Mevs, le

Centre Hospitalier de Fontaine et le Centre d'Observation médicale Siloé à Belikou, ont annoncé les responsables

En effet, les tirs sporadiques qui résonnent dans l'aire métropolitaine continuent de faire des victimes considérables à Port-au-Prince. Pour la seule journée du dimanche 21 avril, plus d'une dizaine de personnes provenant du bas Delmas ont été reçues à l'Hôpital Universitaire de la paix, a annoncé le Dr Paul Junior Fontilus.

 

Oberde Charles

 

 

 

 

 

 

 

 

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