Les prix de certains produits alimentaires grimpent sur le marché international, l’inflation suit sa course en Haïti

Depuis octobre 2024, les prix de certains produits alimentaires sont en hausse sur le marché international, soit une augmentation de 2% sur quelques produits de base. Selon l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les perspectives de production ont changé dans plusieurs grands pays producteurs, il y a aussi le contexte climatique difficile des récoltes qui serait l’une des causes de cette nouvelle variation de prix des produits.

Au niveau de l’économie Haïtienne, l’Indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré des hausses annuelles et mensuelles, dont 1.2 % et de 27.9 % en septembre dernier.

Il y a une légère baisse de l’inflation en rythme annualisé a constaté l’Institut haïtien de statistique et informatique (IHSI). « L’Indice Général des Prix à la Consommation (IPC, 100 en 2017-2018) qui était évalué à 416.9 au cours du mois d’août a atteint le niveau de 421.8 en septembre, enregistrant ainsi des hausses mensuelle et annuelle de 1.2 % et de 27.9 %, contre respectivement, 0.9 % et 29.3 %, le mois dernier », a fait savoir l’institution.

Toutes les divisions de consommation des ménages ont contribué à l'augmentation généralisée des prix au cours du mois de septembre. On peut citer, entre autres: "Produits alimentaires et boissons non alcoolisées" (1.4 % sur un mois et 38.1 % sur un an), "Articles d'habillements et chaussures" (1.2 % sur un mois et 22.6 % sur un an) , "Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles" (1.0 % sur un mois et 18.5 % sur un an) ,"Communication" (0.2 % sur un mois et 41.7 % sur un an) et "Restaurants" (0.7 % sur un mois et 30.5 % sur un an) a - t- on pu voir dans le document de ce rapport mensuel, intitulé le coin de l’IPC de l’IHSI.

Les prix des produits locaux et importés ont augmenté, en glissement annuel, respectivement de 28.3 % et de 27.2 %. Des chiffres qui peuvent varier en raison de la tendance haussière dégagée dans les prix de certains produits de base sur le marché international, selon ce qu’a fait savoir le FAO. «La variation des cours internationaux d'un panier de produits de base, a augmenté de 2 % sur un mois. L'indice des huiles végétales en particulier a gagné 7,3 % de septembre à octobre. Il n'avait pas atteint un tel niveau depuis deux ans. L'indice des produits laitiers a crû en octobre de 2,5 % par rapport à septembre, gagnant en valeur 21,4 % sur un an. Le sucre est à + 2,6 %, du côté des céréales, c'est une augmentation de 0,8 % sur un mois, les prix du blé ont augmenté pour le 2e mois consécutif, selon les données publiées par l’institution onusienne. Comme cause, il y a la sécheresse qui frappe certains grands pays exportateurs, tels la Russie, les Etats Unis et la zone Euro. De fait, il existe également, la réduction des perspectives de productions dans les grands pays producteurs d’Asie du Sud’Est, la baisse de la production de lait en Europe et l’augmentation du cout des céréales sur le marché mondial.

En Haïti, suivant des informations publiées par la banque centrale, la baisse des importations depuis plusieurs mois de l’année a des conséquences sur le taux de change et sur l’ensemble des activités économiques du pays. Donc des mesures restrictives ont été adoptées pour combattre une forte augmentation du taux de l’inflation et de dépréciation de la monnaie locale. Cependant, au niveau des différentes régions du pays, l’Indice des prix à la consommation a atteint des chiffres très considérables. En septembre dernier, l’inflation a atteint 28.6 % à Port-au-Prince, Delmas, Pétion-ville, Carrefour, Tabarre, Cité Soleil et Croix des Bouquets, 30.3 % dans les départements du Sud-Est et une partie de l’Ouest, 25.2 % dans les départements du Nord, du Nord-Est et du Nord-Ouest, 28.1% dans les départements du Sud, de la Grande-Anse et des Nippes, 26.2 % dans les départements du Centre et de l'Artibonite.

Cependant, il faut souligner l’instabilité politique et l’insécurité qui sont des obstacles majeurs quant à la croissance économique du pays. Les possibilités de croissance pour l’année fiscale 2024 - 2025 sont minimes si rien n’est fait pour pouvoir redresser la situation.

 

Oberde Charles

 

 

 

 

 

 

 

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