Multiplication des camps de déplacés à Port-au-Prince

Multiplication des camps de déplacés à Port-au-Prince

Plusieurs milliers de personnes ont fui les zones de Poste Marchand et Bas Lalue à cause des attaques répétées menées par des malfrats. Cette vague de violence pousse les citoyens à chercher refuge dans des espaces tels que Bois-Verna, Haut Lalue et Bourdon.

En effet, les membres de la coalition dénommée «Viv Ansanm» ont, par leurs récentes attaques à Poste Marchand et Bas Lalue, contraint des milliers de familles à quitter leurs demeures. Ces déplacés se réfugient dans des camps improvisés situés à Bois-Verna, Haut Lalue et parfois Bourdon.

Chaque matin, à l'avenue John Brown (Lalue), des centaines de déplacés se dirigent vers des camps installés à l'avenue Charles Summer ou à Bois-Verna. Ils espèrent y trouver de quoi manger, dans l’attente d’une aide humanitaire de la part des organismes internationaux.

Dans ces espaces improvisés, la situation se détériore rapidement. Les conditions de vie y sont lamentables : pas d’eau potable, manque de nourriture, hygiène précaire. Tout cela contribue à aggraver la souffrance des déplacés.

À Bourdon, dans des camps tels que ceux établis sur le terrain de l’OPC, les habitants déplorent l’inaction des autorités étatiques, qui n’ont jusqu’à présent apporté aucune aide concrète. Les enfants, incapables de fréquenter l’école, vivent dans la précarité. Leurs parents, souvent démunis, n’ont d’autre choix que de mendier pour survivre.

Par ailleurs, dans d’autres espaces tels que Colbert Lochard, le Lycée Anténor Firmin, l’ancien bâtiment du ministère de la Communication, la Faculté de linguistique appliquée, ainsi que les lycées Marie-Jeanne et du Cent Cinquantenaire, les déplacés dénoncent la dégradation de la sécurité. Les nombreuses attaques perpétrées à proximité de ces camps augmentent leurs craintes et leur vulnérabilité.

Ces milliers de nécessiteux appellent les autorités à agir pour mettre fin à cette crise et les sortir de cette impasse. Depuis l’escalade de la violence dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, le nombre de déplacés n’a cessé d’augmenter, laissant de nombreux quartiers sous le contrôle des groupes armés.

cependant deux ans après avoir fui Carrefour-Feuilles, des centaines de personnes retournent progressivement chez elles, malgré les lourdes pertes qu'elles ont subies. À Tunnel, Impasse Eddy et d’autres zones de Carrefour-Feuilles, les activités reprennent timidement.

 Véron Arnault

 

 

 

 

 

 

 

 

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