L’Hôpital Saint-Damien et la Fondation Saint-Luc ont annoncé la fermeture temporaire de leurs portes en réaction à l’enlèvement d’environ neuf personnes, dont une missionnaire de nationalité irlandaise et un enfant de 3 ans en situation de handicap. Ces personnes ont été kidnappées lors d’une attaque perpétrée à l’aube du dimanche 3 août contre l’orphelinat Saint-Hélène, situé à Tête Bois-Pins, dans la commune de Kenscoff.
En effet, Kenscoff a été le théâtre d’un nouveau rapt. Un groupe d’individus lourdement armés a fait irruption dans l’enceinte du foyer d’accueil Saint-Hélène. Ils ont enlevé plusieurs personnes, dont la responsable de l’établissement, Gena Heraty, missionnaire irlandaise, sept employés haïtiens, ainsi qu’un enfant de 3 ans en situation de handicap, selon les déclarations du maire de la commune, Massillon Jean.
« Les ravisseurs ont investi les locaux de l’institution sans ouvrir le feu. Ils ont percé un mur pour pénétrer dans la propriété, se sont dirigés vers le bâtiment où logeait la responsable, et sont repartis avec au moins huit personnes », a précisé M. Jean. Il a également indiqué qu’aucune revendication ni demande de rançon n’a encore été formulée.
Le maire a condamné fermement cet acte, exprimant sa solidarité avec les familles des victimes. Il a dénoncé la dégradation de la sécurité dans la région et a appelé les autorités à renforcer les opérations pour déloger les gangs qui terrorisent la population.
En réaction, les organisations Nos Petits Frères et Sœurs Haïti (NPFS), la Fondation Saint-Luc, l’Hôpital Saint-Damien, le programme Vie et le Family Hospital ont exprimé leur indignation face à cet acte qualifié « d’attaque de trop » contre les institutions humanitaires en Haïti.
Elles dénoncent l’impunité, l’indifférence et la banalisation de la terreur, tout en annonçant la fermeture de leurs portes à compter du 3 août, jusqu’à la libération inconditionnelle des personnes enlevées.
Sheelove Semexant
