À Carrefour, la population vit quotidiennement sous la menace du pont de la rivière Froide, reliant le Grand Sud à la capitale. Dans un état de délabrement avancé, cet ouvrage symbolise, selon beaucoup, l’indifférence criminelle des autorités face à la sécurité des citoyens.
Habitants et usagers dénoncent une situation alarmante, chaque passage de poids lourds fait trembler le pont, donnant l’impression qu’il pourrait céder à tout moment. Plus grave encore, malgré le danger évident, des marchandes continuent de s’installer directement sur l’ouvrage, mettant en péril leurs vies ainsi que celles des passants.
Le ministère des Travaux publics, Transports et Communications (MTPTC), la mairie de Carrefour et la Direction générale des routes (DGR) sont directement pointés du doigt. Depuis des années, ces institutions ferment les yeux, incapables d’assumer leurs responsabilités. Elles laissent chaque jour des milliers de citoyens circuler sur un pont en ruine, comme si la vie humaine n’avait aucune valeur.
Pourtant, ce pont constitue une artère vitale : il relie le Grand Sud à Port-au-Prince. Son effondrement entraînerait non seulement des pertes humaines massives, mais aussi une paralysie économique et sociale dont le pays aurait du mal à se relever.
Laisser pourrir la situation revient à signer un arrêt de mort collectif. Le MTPTC, la mairie de Carrefour et toutes les instances concernées doivent mettre tout en œuvre pour éviter le pire.
Stendjy Vital