Un centre professionnel public à Cornillon, Grand-Bois, l’essence du mémoire de sortie de l’impétrant Ruben Sanon

« Analyse socio-juridique de la problématique d’accès à la formation professionnelle en Haïti, situation de la commune de Cornillon (Grand-Bois) de 2008 à 2018 », tel a été le sujet de mémoire de sortie de l’étudiant Ruben Sanon pour l’obtention du grade de licencié en droit.

En effet, le vendredi 16 juillet 2021 dans la salle de soutenance de l’École de Droit et des Sciences juridiques des Gonaïves (EDSEG), devant un jury composé des professeurs : Heber Pélissier, Choubert Gustave et Gary Dupiton, avec une assistance composée d’étudiants, de professeurs, de membres de familles et d’amis, Ruben Sanon et six autres postulants ont présenté leur travail de recherches, et répondu aux différentes questions du jury.

Dans sa présentation, Ruben Sanon relate ce qui suit: « In limine litis, je tiens à saluer l’honorable président, distingués membres du jury. Je salue également : les collègues impétrants venus aujourd’hui présenter leur travail de recherches, sans oublier les amis de l’assistance. Et j’en profite pour remercier le Dieu Tout Puissant qui, dans son amour infini m’a fait grâce. Et, mes remerciements vont à toutes celles et ceux qui, d’une façon ou d’une autre qui m’ont encouragé dans la réalisation de ce travail, principalement le PDG JL Fine Shoes, SA, l’ingénieur Jean Lucien Ligondé, mon directeur de mémoire, le professeur Gary Dupiton, l’encadreur Me Jean Henoc Faroul, ainsi que le responsable des Affaires académiques de l’EDSEG en l’occurrence l’ingénieur Daniel Dupiton. »

Du coup, il présente les raisons qui lui poussent dans le cadre de ce travail de recherches. Après son exposé vient la séance de questionnement. Après lui avoir questionné sur le cadre juridique de son mémoire, on lui a demandé de justifier ses travaux et ses résultats de recherches, mais l’une des questions les plus pertinentes est celle du Prof Gary Dupiton qui s’intitule ainsi : « nous savons qu’il y a bon nombre de conseillers présidentiels qui ne sont pas des experts dans leurs prétendus domaines… mais vous, selon notre avis, vous avez une maitrise du secteur de la Formation professionnelle en Haïti, admettons par hypothèse, que vous étiez conseiller du Président de la République, et que ce dernier aimerait doter le pays de 144 Centres professionnels publics, selon l’une de vos recommandations, considérant que vous venez de dire tout en sachant qu’il n’y a pas de moyens dans le budget national, qui dans sa grande composition est un budget de fonctionnement, alors que diriez-vous au chef de l’État» ?

Réagissant à la question l’impétrant a fait savoir qu’il proposerait l’élaboration d’un plan relatif au besoin en formation professionnelle des jeunes ; ensuite, la préparation des fiches techniques de projets, et enfin chercher des bailleurs de fonds internationaux que ce soit la Banque Interaméricaine de Développement (BID), la Banque caribéenne de Développement, l’Union européenne (UE), etc. dont l’une de leurs principales missions consiste à contribuer au développement harmonieux et à la croissance économique de ses pays membres. Étant donc membres de ces institutions financières, nous pourrons leur faire part de nos besoins urgents en matière de formation professionnelle. Parallèlement, il serait de bon ton de proposer au président de la République de développer de manière effective une politique de sous-traitance en adéquation avec l’intégration des futurs diplômés sur le marché du travail !

En tant qu’acteur et défenseur de la formation professionnelle et technique du pays, M. Sanon a obtenu la note de 78/100, et est dorénavant licencié en droit et est sorti 2e lauréat sur sept candidats, parmi lesquels on peut citer: Wiline Alcius, Caroline Norvelus et Jean Josmar.

Contenant 74 pages, le mémoire de sortie de l’ing. Ruben Sanon rentre dans le cadre d’une méthodologie binaire, ayant deux parties, quatre chapitres, huit sections et des sous-sections.

Ce travail de recherche mérite d’être complimenté, parce que les compétences qui valorisent le secteur de la formation professionnelle en Haïti sont rares, et Ruben Sanon figure parmi les premiers à poser ce problème sur le plan juridique ! De plus, proposer à l’État haïtien d’implanter une école professionnelle publique à Cornillon, Grand-Bois est plus qu’important, vu la situation socio-économique des Cornillonnais.

Travaillant sans relâche pour une formation professionnelle utile à la société haïtienne, Ruben Sanon, affirme que l’État doit assumer ses responsabilités en garantissant l’accès à la formation vis-à-vis des jeunes Cornillonais, pour que la construction d’un centre professionnel public soit une réalité dans ladite commune. Dans ce même ordre d’idée, les responsables de l’Institut national de Formation professionnelle (INFP) par le biais de l’Unité technique de programmes (UCP) construiront cette école tant attendue par la population cornillonnaise et choisiront des disciplines en rapport aux besoins réels et les potentialités de Cornillon (Grand-Bois) à l’aide d’une analyse de situation de travail (AST). De plus, « Nous espérons qu’à l’avenir d’autres chercheurs viendront reprendre la barre là où nous avons failli » !

In fine, Ruben Sanon a également remercié Mme Marina Gourgue, les pasteurs: Jean Bilda Robert, Josué Mathieu, Francely Henry, Joseph Gérald Bataille, et Alcéro Marc Arthur. Ensuite, Karine E. Sanon, Jean Charles Alnéus, Agro. Lucson Dervilus, l’ex-ministre Pierre Josué Agénor Cadet, Odinès Paulimé, les Maitres: Frantz Poteau, Jean Donelet Frédérique, Pierrot Pierre, Fernand Pierre, Marc-Édouard Lafortune…


Compliments et bonne continuité cher frère !

Mstaïder Anitôt Prifin, Ing.
Expert en développement
maprifin2map@yahoo.fr

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