La population haïtienne doit se rebeller face à l'oppression et les violations de leur droit

Le pays le plus pauvre de la caraïbe est celui qui a accouché sa liberté, mais aussi a chanté le refrain de la libération aux autres peuples de l'Amérique. Actuellement il est devenu le pays le plus humilié partout à travers le monde et ce n'est pas le fruit du hasard. Ce sont les résultats des mauvaises gestions des hommes et femmes politiques qui se sont succédé dans l'administration publique depuis plusieurs décennies. Et du coup, provoque le dysfonctionnement des institutions publiques.

En fait, dans un système démocratique, toutes les institutions sont appelées à remplir la fonction pour laquelle elle a été destinée. Mais dans le cas actuel des choses, aucune institution en Haïti ne fonctionne pas. C'est grave de le dire, mais cela reste un fait vivant.
La démocratie doit en fait protéger chaque citoyen indistinctement contre tous les actes arbitraires ou de l'abus du pouvoir, elle implique en effet un système politique où tous les citoyens sont soumis aux mêmes lois.
Mais cela est fondamentalement reposé au prime abord sur l'égalité des droits entre les citoyens, qui malheureusement jusqu'à date aucun effort et aucune volonté n'est manifestée afin d'instaurer cette égalité malgré les provisions légales existantes.


Or un système démocratique repose sur le fonctionnement des institutions fortes et solides et ces institutions sont dysfonctionnelles, donc de quelle démocratie parle-t-on ? De quel État de Droit parle-t-on?

La preuve en est bien grande, dans le 21e classement mondial annuel (2023) de Reporters Sans Frontières (RSF), Haïti est classée 99e sur 180 pays en matière de respect des libertés de la presse. Ceci étant dit automatiquement que le pays est dirigé par des amateurs, des incompétents et des hommes qui ne connaissent pas les sens de l'État.

En effet, il faut souligner que l'État de droit repose sur ces trois piliers fondamentaux:

Le premier repose sur le respect de la hiérarchie des normes. Le second sur l'égalité de chaque citoyen indistinctement devant la Loi. Et le dernier pilier c'est la mise en place de la séparation des pouvoirs à savoir le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire.

Actuellement combien d'entre eux qui sont fonctionnels ?

L'État de Droit c'est un État dans lequel la puissance publique est soumise aux règles de droit. Personne n'est au-dessus de la Loi.
Actuellement tout le monde sait que le Premier ministre-président de facto serait impliqué dans l'assassinat de l'ancien président défunt Jovenel Moïse, mais que dit la Justice haïtienne autour de cela? La grande Dame de la Justice est muette et aveugle.

Depuis après l'indépendance d'Haïti, cette grande bataille contre les pays étrangers, dont la France, plusieurs régimes politiques se sont succédé, sans jamais vouloir mettre en place un système démocratique, malgré la promulgation de plusieurs constitutions successives.

Le pays sombre et continue de sombrer dans le désespoir, dans la misère, dans le chômage, dans la famine, dans le Choléra et dans la guerre civile pendant qu'il y a des groupes d'homme et de femme qui prennent l'État en otage pour défendre leurs intérêts au détriment de l'intérêt général.


Ces groupes ne sont que des traîtres à la nation, je l'assume et vous avez à rendre des comptes tôt ou tard à la nation. Donc, c'est maintenant ou j'aimais. Il faut sortir de ce complot. La population haïtienne doit exiger le respect de tous ses droits par la mobilisation générale. La population doit se rebeller contre ces traîtres, contre ces hypocrites qui planifient son assassinat quotidiennement. Heureusement les provisions légales nationales à travers la Constitution Haïtienne et celles de l'internationale demeurent toujours.

Vous devez dès aujourd'hui choisir de vivre comme être humain dans le respect et dans la dignité.

« Seul le peuple est souverain ».

Pa di n pat konnen


Me. Louimann MACEUS, Av.
Sec. Gl. ECCREDHH
Spécialiste en Droits Humains et en Droit international Humanitaire CUHD/GENÈVE.
Membre Amnesty International.
Spécialiste en Politique publique des Droits de l'Homme a IPPDH/CIDH/ Mercosur.
Point Focal OSI-HAÏTI (objectif Sciences international).

Ethnojuriste@gmail.com

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