Une compréhension du processus de gouverner par le chaos...

Partie 7/7

 

Puis vint le 7 juillet 2021

Les dix dernières années sont donc riches, malheureusement en rebondissement négatif pour le pays. Il y avait le meurtrier tremblement de terre du 12 janvier 2010, suivi du choléra importé et des élections frauduleuses made USA. Depuis, c'est la débandade. 

Sous les regards insouciants et impuissants des dirigeants, des gens ont été kidnappés, violés  et assassinés, y compris un président de la République en fonction. Oui, chez lui en sa résidence privée dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021.

Après l’assassinat du chef de l’État, sous l’influence de l'international, bien entendu avec le CORE GROUP, tout en imposant un Premier ministre de facto, la déstabilisation du pays continue.

Boom, il y eut le 14 aout 2021. Avec ce séisme, le Grand Sud réveillait sur le choc. Comme lors du 12 janvier 2010, l'État était impuissant.

C’est cette impuissance généralisée de l’État qui avait motivé Joseph Wendy Alliance dans son texte L’insécurité: ce cancer qui mérite d’être traité en toute urgence, a fait une radiographie du problème de l’insécurité en Haïti. 

Selon le jeune politologue «L’ère Jovenel Moïse dont le relais final post-mortem avec l’écartement en douceur des «  Jovenélistes » est assuré par le Premier ministre Ariel Henry, plus que toute autre chose, est dominée par une succession d’images sanglantes de victimes de tout genre et de tout âge livré à la barbarie de bandits sans foi ni loi à la barbe d’un État presqu’à dessein je-m’en-foutiste. Au cours des dernières années, le banditisme érigé en option préférentielle de mode d’exercice du pouvoir politique a transformé les massacres, les kidnappings, les assassinats sur la population haïtienne innocente en faits divers. Cette banalisation de la violence avait atteint un moment épique avec l’assassinat tragique du président Jovenel Moise en juillet dernier, ce dernier, rappelons-le durant son règne en chair et en os, n’ayant jamais mesuré l’urgence de résoudre véritablement le problème persistant et brûlant de l’insécurité. »

Très profond dans ses analyses, Joseph Wendy Alliance écrit que « Le ton, sur la question de l'insécurité, malheureusement n’a pas change avec le Premier ministre Arie Henry aux commandes. Les cas d’assassinats, de kidnappings se multiplient au quotidien et le gouvernement actuel remanié en bonne partie avec des anciens opposants acharnés au président Jovenel Moïse,  ne donne aucun signe jusqu’à présent qu’il va prendre les mesures pour juguler ce phénomène...»

En fin de compte, les points d'observation retenus dans  cette formule de gouverner par le chaos, pour créer autant de déstabilisation possible, l’international applique toutes sortes de sanctions contre les dirigeants des gouvernements populaires. Même démocratiquement élus, ils ne peuvent pas terminer leurs termes.  Tandis que ceux de l'extrême droite, avec ou sans mandat constitutionnel et ils ont toujours le plein support de l'impérialiste international pour rester au pouvoir pour pouvoir ne rien faire.

Et malheureusement pour Haïti, le processus de gouverner par le chaos pour que règne en permanence le chaos continue.

 

Prof.  Esau Jean-Baptiste

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