Haïti n'a pas de gangs armés, il y a des forces armées informelles ou des milices au service du pouvoir qui terrorisent la population haïtienne, d'après le Mouvement Point Final

À travers le monde, les Gangs armés sont des gens armés qui vivent dans la clandestinité et dans des coins reculés.

Mais en Haïti, les milliers de Gangs armés qui pullulent dans le pays et qui fonctionnent en toute quiétude au vu et au su des autorités haïtiennes ne sont pas des Gangs armés , mais plutôt des Forces armées informelles ou des milices qui sont au service  de l'État avec mission d'exterminer la population haïtienne.

Lorsqu'il y a un problème d'insécurité dans un pays, l'État n'agit pas, l'insécurité devient un mode de Gouvernance ou une politique publique, c'est le cas actuel d'Haïti.

L'insécurité qui règne dans le pays est un projet du régime en place pour garder le pouvoir et un plan de la Communauté internationale pour dépeupler le territoire d'Haïti pour mieux exploiter le pays qui a des ressources minières rares et en abondance non exploitées.

L'histoire des milices ou des Forces  armées informelles en Haïti n'est pas récente. C'est une histoire Post coloniale qui s'inscrit dans l'histoire contemporaine d'Haïti à plusieurs étapes.

1) Après l'indépendance d'Haïti, spécialement après l'assassinat de l'Empereur Jean Jacques Dessalines et la guerre civile du Nord et du Sud entre Pétion et Christophe, les paysans haïtiens se soulèvent régulièrement pour réclamer des portions de terre et de meilleures conditions de travail. Les paysans grévistes utilisent des piquets pour délimiter des territoires et pour combattre les autres paysans qui travaillent de moitié. Un phénomène qui a déstabilisé l'économie du pays et provoqua souvent des soulèvements  et la chute du pouvoir dans le pays.

2) Les Cacos qui signifient des brigands en espagnol étaient des hommes armés et révolutionnaires qui combattaient l'occupation américaine de 1915 dirigés par Charlemagne Péralt et Benoit Batraville. Ils menèrent une forme de guérilla urbaine contre l'occupation américaine et qui malheureusement ne pouvait pas résister face à la férocité et à l'appareillage des marines américaines qui les tuaient en grand nombre pour instaurer la devise de Monroe en Haïti « l'Amérique aux Américains ».

3) Avec la dictature des Duvalier, le Président François Duvalier, ancien médecin de la masse paysanne qui connait les réalités politique, sociologique, économique , ethnologique et culturelle du Pays, pour garder le pouvoir et pour garantir la sécurité intérieure du pays, n'allait pas pouvoir compter sur la gendarmerie ou les Forces armées d'Haïti  fondée par les Américains et qui travaille pour les Américains et pour les disciples de l'Oncle Sam.

Dr François Duvalier sans passer par quatre chemins a mis sur pied sa milice dénommée  Volontaires de la Sécurité nationale « VSN » , communément appelé « Tonton Macoute ».

Tout le monde a connu l'histoire des Tontons macoutes dans la marque fabrique du régime dictatorial des Duvalier. C'était le bras armé du pouvoir.

4) Après la chute des Duvalier en 1986, le pays va rentrer dans une nouvelle Ère , la Démocratie, spécialement avec les élections du 16 décembre 1990 qui ont porté le Père de l'Église  Saint Jean Bosco , Jean Bertrand Aristide au pouvoir « Ti Pè a ».

Installé le 7 février 1991, 7 mois plus tard, un Coup d'État militaire l'a renversé au pouvoir.

Aristide en exil, les Putschistes au pouvoir , le peuple fait de la résistance et un embargo commercial s'impose sur Haïti.

Une nouvelle milice allait prendre naissance dans le pays du côté des partisans du Coup d'État militaire pour terroriser la population haïtienne qui réclame le retour de Jean Bertrand Aristide ou le retour à l'ordre constitutionnel. Cette milice portait le nom de FRAPH ( Force révolutionnaires pour l'Avancement et le Progrès d'Haïti) dirigé par Emmanuel Constant dit Toto Constant. Entre les Forces armées d'Haïti de Raoul Cédras et de FRAPH d'Emmanuel Constant , une centaine de milliers de citoyens haïtiens ont été tués durant la période du premier coup d'État de Jean Bertrand Aristide sur les regards passifs des autorités des gouvernements provisoires Post Coup d'État du 30 septembre 1991.

5) Après le retour à l'ordre constitutionnel en octobre 1994, le Président Aristide comme un chat échaudé qui craint l'eau froide a alimenté en armement  les bases populaires du Mouvement Lavalas dans les Quartiers populaires de Port-au-Prince , qui vont transformer plus tard en des Gangs armés pro lavalas , parmi eux , on peut citer : L'armée rouge, l'armée Tibwa, Bale Wouze, Rat pa kaka, etc.

6) Avec l'arrivée du Regime PHTK au pouvoir après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 sur le patronage de la communauté internationale, on allait assister à la ganstérisation de l'administration publique d'Haïti et du territoire national.

D'ailleurs, l'équipe du PHTK de Michel Martelly, première version , a fait campagne sur le Slogan de Bandit légal. Effectivement, arrivés au pouvoir , ils ont légalisé le banditisme, la corruption et les crimes financiers  dans le pays.

Au bout d'un certain temps, le pays est totalement gangstérisé , ils sont même arrivés avec le support des Nations Unies ( BINUH) et de la Communauté internationale , à fédérer les Gangs armés dans le pays. Ils ont institutionnalisé les Gangs armés dans le pays pour faire d'eux de vrais bandits légaux au service du pouvoir. 

Aujourd'hui, on compte plus de 300 groupes gangs armés dans le pays avec plus de 600 000 armes automatiques illégales et plus de 400 000 jeunes armés de 15 à 35 ans qui terrorisent, violent , volent et kidnappent la population haïtienne. La plus grande industrie florissante du pays , c'est l'industrie de l'insécurité qui comporte plusieurs sous-secteurs. Par exemple, le trafic illégal d'armes, la vente des munitions, le braquage, le kidnapping, le Blanchiment d'argent, etc.. 

C'est un système d'économie criminelle qui est installé en Haïti depuis l'arrivée du PHTK au pouvoir , à partir de Michel Martelly , en passant par Jovenel Moïse , pour arriver au régime de Ariel Henry.

Donc, pour nous autres , au niveau du Mouvement Point Final , il n'y a pas de groupes de Gangs réellement en Haïti , il y a des Forces armées informelles et des Milices qui travaillent avec et au profit du Gouvernement , au détriment de la Population haïtienne pour faire plaisir à la Communauté internationale.

 

Sauf le Peuple haïtien qui peut sauver Haïti à travers son Mouvement « Bwa Kale ».

 

Ulysse Jean Chenet

Coordonnateur général du Mouvement Point Final 

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