Le PM de facto Ariel Henry a enfin présenté sa lettre de démission pour faciliter la prestation de serment et l'installation du Conseil Présidentiel de 9 membres de la CARICOM en date du jeudi 25 avril 2024. C'est le début d'une nouvelle phase dans la crise haïtienne et non le début de la Résolution de la crise haïtienne selon le Mouvement Point Final.
Pourquoi, 24 à 48 heures après l'installation du Conseil Présidentiel, on n'arrive pas à désigner le Coordonnateur général du Conseil Présidentiel ?
C'est bizarre pour nous autres au sein du Mouvement Point Final.
Si la désignation du Coordonnateur général du Conseil Présidentiel paraît aussi difficile, qu'en est-il pour le choix du Premier ministre avec autant de Partis politiques représentés au sein de ce Conseil Présidentiel ?
C'est vraiment une nouvelle phase dans la crise haïtienne qui se complique de plus en plus.
Pendant que les Gangs armés ne chôment pas. Ils attaquent les paisibles citoyens dans quartiers populaires, ils attaquent des entreprises publiques et commerciales du pays, la dernière en date, le Journal le Nouvelliste qui est le plus ancien quotidien d'Haïti qui va fêter ses 126 ans d'existence.
Il faut dire clairement qu'à partir de l'installation du Conseil Présidentiel, tous les actes de banditisme et de l'insécurité sont sur la responsabilité du CP et vont compter dans les actifs et passifs de cette nouvelle équipe gouvernementale.
Le peuple haïtien ne peut plus attendre, car la situation est très compliquée dans le pays.
Le Conseil Présidentiel doit comprendre que s'il ne peut pas s'entendre pour fonctionner en un bloc monolithique pour attaquer les grands problèmes du pays, dont l'insécurité, la famine et l'organisation des élections pour faciliter un retour à l'ordre constitutionnel et institutionnel , le pays va être effondré et tout peut arriver et à n'importe quel moment.
Pour nos autres au sein du Mouvement Point Final, on ne doit pas continuer à perdre du temps dans une question de choix d'un coordonnateur du CPT qui aurait dû être une question préliminaire et qui devait être réglée avant même l'installation du Conseil Présidentiel.
Maintenant, 48 heures après, cette question persiste encore. Un fait qui peut être interprété comme un mauvais signal lancé par le Conseil Présidentiel.
Cela sous-entend que l'installation du Conseil Présidentiel était un show-buzz pour calmer la population qui ne peut plus attendre et sans rien d'autre.
Si 48 heures après, personne ne sait exactement où se trouve le bureau du Conseil Présidentiel. Est-ce au Palais national où il a passé 5 minutes pour prêter serment par peur de l'envahissement des Gangs armés ?
Est-ce à la Primature où a eu lieu la cérémonie d'installation ?
Maintenant, si c'est à la Primature que les Conseillers présidentiels vont siéger, on doit tout simplement parler d'un cabinet ministériel de 9 membres.
Donc, pour nous autres au sein du Mouvement Point Final, l'installation du Conseil Présidentiel n'a rien à voir avec la résolution de la Crise haïtienne, ce n'est autre qu'un changement de régime qui est un passage de Monocéphalité à la Multicéphalité. C'est-à-dire, c'est tout simplement une nouvelle phase de la Crise haïtienne et non un pas vers la résolution de la crise.
Parce que, le choix d'un coordonnateur du conseil présidentiel ne devait pas poser autant de problèmes dans une crise aussi aigüe.
Il faut dire clairement, c'est un très mauvais signal lancé par le Conseil Présidentiel, le fait de ne pas pouvoir s'entendre 48 heures après son installation pour nommer un Coordonnateur, pendant que des chantiers énormes l'attendent pour conduire le pays sur la voie des élections honnêtes, crédibles et démocratiques.
C'est maintenant qu'on doit agir, le peuple ne peut plus attendre après environ 8 années de crise.
Pour nous autres au sein du Mouvement Point Final, nous pensons effectivement que si c'est ainsi, on ne pourra rien attendre de bon de ce conseil présidentiel de 9 membres qui peut être considéré comme un nouveau monstre multicéphale créé par la Communauté internationale en lieu et place du régime monocéphale d'Ariel Henry pour faire passer le temps et de conduire le pays vers une explosion sociale ou un génocide comme c'était le cas au Rwanda en 1994.
Ulysse Jean Chenet
Coordonnateur général du Mouvement Point Final
