Canaliser le canal...

Mais avec, bien entendu, le rituel, la culture et la tradition des forces mystiques des dieux tutélaires de la nation. Ce qui, définitivement, permettra de ne pas se faire massacrer pour la rivière massacre.  
Dans son texte ce que l'on entend réellement d'un État fort, Bernard Guetta affirme que « L'État faible, ce sont les illusions, la cécité et le court-termisme. » Tandisque « l'État fort est un État visionnaire qui pense le long terme et s'appuie sur sa détermination politique et le prestige de ses valeurs pour s'imposer en acteur non pas en sujet des changements du monde. »

Partant de cette affirmation, chercher à  comprendre l'arrogance des dominicains sur la frontière haitiano-dominicain, c'est arriver tout simplement à cette conclusion que: « kabrit gade je mèt kay anvan ke l rantre. » »  Question pour dire que l'État haïtien est en position de faiblesse par rapport à leur homologue dominicain.

Aujourd'hui, avec le processus de gouverner par le chaos de l'international, Haïti est en retard par rapport aux autres pays de la région, particulièrement les dominicains. Et ceci à cause d'un État qui est en mauvais état.

Quand l'État est en mauvais état, il devient, de plus en plus détestable, désagréable, corrompu, décrié, indexé, immoral, sinistre, minable, nuisible,  malsain et très soumis aux diktats de la communauté internationale. 
Vu son mauvais état, l'État haïtien ressemble véritablement au profil de l'État fustigé par Nietzsche comme le « plus froid des monstres froids ». C’est, en réalité, depuis le 7 février 1986, un problème de succession de mauvaise gouvernance dans une transition qui n'en finit pas.

Avec un État en mauvais état, Haïti est, certainement dans un état incertain. Et compte tenu du mauvais état de dégradation des institutions du pays, pour arrêter l’état de leur pourrissement,  l’heure est à l’action.  

Et commençons par ce réveil patriotique de Ouanaminthe pour finalement arriver à un grand mouvement national qui est nécessaire pour combattre l’insécurité, la corruption sur toutes ses formes aussi bien que les autorités incompétentes dans des postes politiques de commande. 

Puisque on n'a pas besoin ni de télescope ou de microscope pour voir bouger sous les yeux les vices de la corruption érigée comme système et qui fragilise la nation davantage, au point de l’enfoncer encore plus dans leur situation d'un État failli.
Et c'est cet état de défaillance de l'État haïtien qui permet aux dominicains de penser qu'ils peuvent, à tout moment, avec arrogance, tout faire sur la frontière.

 

L'État est faible. Il attend seulement l'arrivée des bottes militaires étrangères pour pouvoir,  dans un fait semblant,  faire quelque chose. Quant aux faux nationalistes-électoralistes, dans leur éternel comportement de marronnage, ils ne disent absolument rien. Ils attendent les élections frauduleuses des blancs pour pouvoir arriver au pouvoir pour enfin ne pouvoir rien réaliser de positif. 

Et les affairistes de la classe économique des affaires, comme ils font des affaires en République dominicaine, donc ils s'en foutent de cette affaire de la rivière du massacre. « 'Paske zafè peyizan ki pa gen dlo pou wouze jaden,  pa zafè pa yo. »”

Mais comme à la Crête-à-Pierrot, la population de Ouanaminthe se solidarise avec le reste du pays et de la diaspora. Elle régularise le cours. Elle améliore la  navigabilité de la rivière Massacre. Elle ne lit pas au lit comme le fait la classe politique traditionnelle qui attend toujours des diktats des blancs pour pouvoir réagir face au cours de l'histoire politique. La population de Ouanaminthe et de ses environs canalise le canal. Et par la force mystique des dieux tutélaires de la nation, elle ne se laissera pas massacrer pour la rivière massacre.

 

Grenadye alaso 

Esau Jean-Baptiste 

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