Aucune amélioration en matière de protection des droits humains en Haïti depuis les deux ans d'Ariel Henry, en dépit de nombreuses recommandations

L'obligation de protéger exige les États qu'ils protègent les personnes ou groupes de personnes contre toutes formes de violation des droits de l'homme. Mais tout cela doit être fait dans le strict respect des normes et conventions établies nationalement et internationalement.

En effet, à l'issue d'une visite de dix jours en Haïti, un expert de l'ONU a déclaré avoir vu un « pays meurtri par la violence, la misère, la peur et la souffrance », où la situation des droits humains est « dramatique ». 

Il poursuit , « tous les droits humains y sont bafoués » , a dit William O'Neill, Expert indépendant sur la situation des droits humains en Haïti, lors d'une conférence de presse. Pourtant, les droits humains sont des normes qui reconnaissent et protègent la dignité de tous les êtres humains.

En fait, on pouvait lire dans le Rapport publié au Mois de septembre 2023 de L'Organisme de défense des Doits humains ECCREDHH mentionnant que, le  bilan du régime en place est constitué de la famine, viols collectifs, kidnapping, des exécutions sommaires, la corruption, les déplacements massifs et forcés, l'impunité, des  assassinats, du chômage entre autres violation systématique des droits fondamentaux de l'homme.

De plus, les acteurs au sein du système judiciaire se regardent impuissants à la dégénérescence de la situation à travers une violence d'Etat et des gangs.
Sur le plan économique, le constat est plus catastrophique, plus 80% de la population sont plongées dans la pauvreté. Sur le plan social, c'est la course pour le renforcement des vulnérabilités, du taux de chômage et de la famine. Sur le plan politique, le pays est dirigé par des amateurs, des parachutés inespérés.
C'est effondrement total de toutes les institutions publiques qui constituaient le socle de la démocratie.

Aujourd'hui, on estime que 5,2 millions de personnes, soit près de la moitié de la population totale, ont besoin d'une aide humanitaire, en Haïti, dont près de 3 millions d'enfants , selon l'UNICEF.

Pourtant, la Déclaration universelle des Droits de l'Homme dans ses articles 3 stipule que « tout individu a droit à la vie, à la santé et à la sûreté de sa personne ». Parallèlement l'article 19 de la Constitution Haïtienne soutient que: l'État a l'impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la Santé, au respect de la personne humaine, à tous les citoyens dans distinction, conformément à la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Ceci étant dit que la loi mère D'Haïti garantie les droits inaliénables et imprescriptibles (...) conformément à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948, ainsi que son acte de l'indépendance. Mais, aucune responsabilité n'est prise.

Ce qui est plus grave, malgré la détérioration de la situation dans le pays , même un directeur général, un ministre, un secrétaire d'État n'est pas désolidarisé avec le gouvernement, même s'ils sont tous des illégaux.

Mais ils ignorent l'article 169 de la constitution Haïtienne qui stipule « les ministres sont responsables des actes du Premier ministre qu'ils contresignent. Ils sont solidairement responsables de l'exécution des lois ». Cela implique que, tous les ministres qui font partie de ce gouvernement sont considérés comme des traîtres dans l'exécution des décisions qui sont contraires à la constitution Haïtienne ainsi qu'aux conventions signées et ratifiées par Haïti.

De fait, ils s'associent ensemble pour saper tous les acquis démocratiques en créant un climat de terreur pour faire fuir tous ceux et celles qui peuvent résister et inspirer l'espoir. Par conséquent, pourquoi continuer à payer des Hommes inutiles et qui ne garantissent aucun respect des droits humains?

« Seul le peuple est souverain »

Vive la Democratie!!! 

Vive le Respect des Droits !!!    

Vive une société Juste !!!    

                                                                                                     
Me. Louimann MACEUS, Av.

Sec. Gl. ECCREDHH
Defenseur et Educateur aux droits humains
Spécialiste en Droits Humains et en Droit International Humanitaire CUHD/GENÈVE.
Membre Amnesty International.
Spécialiste en Politique Publique des Droits de l'Homme a IPPDH/CIDH/ Mercosur.

Point Focal OSI-HAÏTI (objectif Sciences international).
Ethnojuriste@gmail.com

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