Trôné PM dans un tweet, détrôné ignoblement dans un voyage : un colis encombrant a été livré au diable

L’Occident omniprésent, omniscient et omnipotent dans les dotations naturelles des pays du Sud s’est débarrassé d’un sénile encombrant inapte à faciliter ses projets opulents de sucer le pétrole, le cobalt, l’or, le palladium et l’iridium de tels types de sociétés convoitées. Trop tard dans un monde politique hypocrite trop vieux, le vieux démon septuagénaire n’a pas su délivrer la marchandise toxique conçue au laboratoire de la « paradoxe de la malédiction des ressources naturelles ». Les élections de 2024 empêtrant, le patron du trident prédateur exprime ses déceptions face à l’intru politique démentiel qu’il a nocturnement accouché dans la césarienne post magnicide. Quoique les maîtres du capitalisme fou soient d’une extrême perfidie, les « idiots utiles » nuls qui ne facilitent pas leurs coups traîtres les rendent inconfortables aux yeux du monde moderne qui fait la promotion de la création de la richesse, de la justice sociale et de la prospérité partagée.

À un stade géopolitique critique, Ariel Henry devenait un plomb gigantesque dans les ailes de l’Aigle ravageur qui, en des drones sophistiqués, sait sciemment survoler les espaces maritimes, aériens et terrestres pour apposer ses griffes-là où les richesses coulent à flot. Les lourds risques encourus pour retourner l’œuf dans le cul de la poule ont commandé une victoire à la Pyrrhus en faveur d’Haïti qui doit, par le truchement de ses élites, saisir l’opportunité de se détacher drastiquement des chaines cruelles du régime politique narcotique en place. L’élite probe doit monter au créneau pour prendre les rênes, restaurer l’autorité de l’État et assurer le sauvetage de la république emblématique dans une concertation politique judicieuse. Les forces de vigie, notamment la classe politique « immaculée », la société civile et l’université, sont appelées à jouer un rôle décisif dans la renaissance de la république historique. 

 

Traîtres fils de tout âge

Alors que le bon sens croyait que tout élément du troisième âge exhiberait sagesse et perspicacité pour servir de nobles causes au profit de la collectivité afin de terminer son périple terrestre dans la magnificence, un septuagénaire moribond a emprunté le sentier macabre pour nourrir des actions criminelles et sanguinaires contre ses propres consanguins. Épaulé par une octogénaire qui ne se gêne guère d’un héritage marital salubre promue à un « Haut Conseil de Trahison », afin de perpétuer dans l’arbitraire, le PHTK s’était fusionné avec des arrivistes, des affairistes et des thuriféraires qui s’autoproclamaient défenseurs du peuple. Par la force de la loterie, Ariel Henry détenait l’exquise opportunité de s’offrir à son sépulcre une épitaphe ultime élogieuse à travers la mise en œuvre de projets et de programmes de société qui le catalogueraient dans la galerie des immortels qui ont légué à la postérité des héritages sacrosaints.

Au lieu de créer un climat de sécurité pour stimuler la vie économique et sociale, Ariel a contribué à bloquer les artères socioéconomiques du pays en mobilisant des ressources financières et humaines pour racheter les gangs qui prononçaient déjà des discours testamentaires. On se souvient de l’épisode « Bwa Kale » où les gangs des quatre points cardinaux et des quatre points collatéraux sollicitaient la clémence de la population. De concert avec ses patrons locaux et internationaux, Ariel démobilisait les forces de l’ordre qui développaient des plans de combats efficaces pour dérouter les bandits des rues. Cette décision était évidemment motivée par la peur de l’extension du « BK » dans les sphères officielles, au salon des anciens présidents, PM, ministres et DG qui sponsorisent ces gangs qui commençaient à pointer du doigt les fournisseurs de leurs armes lourdes et munitions. « Au crépuscule de sa vie démoniaque, Ti Makak dévoilait que son chef appartient à l’élite économique ». Mais, c’est le même rituel ; on se souvient des déclarations du chef gang, Arnel, qui lui ont fait avaler son extrait de naissance sous prétexte d’une fuite lors d’un « Prison Break ».

Au lieu de faire briller la justice ; Ariel l’a éteinte en nommant des juges corrompus et en révoquant indûment des professionnels respectueux de la toge. Sa connivence avec les gangs criminels initiés par le régime PHTK est un secret de polichinelle. Les multiples communications téléphoniques avec le prisonnier Félix Badio en disent long. Au lieu de récupérer des régions prises en otage par les gangs, Ariel en a livrées d’autres tout en énumérant indignement les territoires baptisés de perdus dans les lentilles de l’indigne garde des Sceaux. Au lieu de conjuguer avec des gens honnêtes qui ont proposé des accords qui privilégient l’intérêt collectif pour conjurer les dangers de l’exclusion sociale et politique, Ariel a préféré composer avec des racketteurs (bouda-chire) qui ne défendaient que des intérêts mesquins. Au lieu de prendre ses distances par rapport au crime voire dérouter des assassins indexés dans le magnicide du 7 juillet 2021, Ariel côtoie les inculpés avant pendant et après le crime. Au lieu de mettre les balises pour attirer des investissements locaux et étrangers, Ariel a encouragé la fuite de cerveaux et de capitaux qui rend asthéniques les entreprises publiques et privées du pays. L’âge ne rend pas toujours sage.

Sans émotion, sans état d’âme

Le neurochirurgien suspect lui-même dans l’assassinat du président Moïse a affiché cécité et mutisme sépulcral dans la volonté de réduire au silence les armes lourdes qui tonitruent dans la capitale. Il est impassible aux douleurs des familles endeuillées, victimes de kidnappings et d’assassinats crapuleux. En permanence, Ariel déclenchait des missions diaboliques pour installer les deux pieds devant des citoyens paisibles qui auraient pu servir dignement la nation. Pour maintenir ses fesses au fauteuil prestigieux de la primature désacralisée, ce PM sadique était prêt à toute œuvre maléfique, incluant celle de mobiliser des mercenaires pour loger des balles dans les cœurs et les poumons de la population qui se soulevait contre lui.

Ce neurochirurgien qui semble lui-même un cas clinique de la psychopathie soufflait sur la braise pour engendrer une guerre civile au pays. L’intelligence émotionnelle de nombreuses couches de la population a évité cette catastrophe tutoyée à maintes reprises entre des militants et des militaires, des civils et des débiles, et des agents armés d’uniformes distincts. Le massacre des agents du BSAP suffirait pour semer la pagaille entre différents corps armés de la société. Dieu merci, par la stratégie horatienne de n’engager une riposte spontanée qui causerait une effusion de sang, les leaders de ce corps montraient de la magnanimité en évitant ce chaos prémédité par Ariel et cette kyrielle de mauvais Michel. 

Contrairement à ceux qui l'ont précédé et qui étaient des maîtres de l'hypocrisie, Ariel ne parvenait même pas à simuler des larmes de crocodile lorsque des victimes étaient signalées au sein de la société dont il servait à titre de chef de gouvernement. Le 20 janvier 2023, quatre agents de police ont été tués à Métivier, Pétion-Ville, par les tirs du gang criminel dirigé par Vitelhomme. Moins d'une semaine plus tard, le 25 janvier 2023, un événement tragique similaire était produit aux Gonaïves, où six policiers ont été victimes du gang Grand Grif de Savien, qui terrorisait la population de l'Artibonite. Le 9 avril 2023, trois autres agents de la Brigade d'Intervention ont été victimes d'une embuscade mortelle à Pétion-Ville, organisée par des criminels du gang "Ti Makak". Que dire des kidnappings et des crimes sur le personnel de l’université, le personnel médical, les professionnels de banque, les marchandes, les propriétaires d’entreprises. Ils sont innombrables. Entre-temps la « Tornade » visant l’éradication des gangs annoncée à une certaine époque par le neurochirurgien faisait du bruit uniquement dans la gueule du CSPN complice dans multiples crimes.

 

Éternité dans la bulle officielle

Récemment à Bon Repos, une semaine avant le départ d’Ariel « vers l’au-delà », quatre policiers en poste dans leur propre commissariat dont une mère de deux enfants résistaient à des assauts criminels et sollicitaient des renforts de corps spécialisés de la PNH. Volontairement, question de justifier une intervention étrangère en dehors de tout principe institutionnel et constitutionnel, aucune assistance n’a été octroyée à ses « protecteurs et serveurs » des vies et des biens de la société. Dans une nième indignation de trop, les petits monstres de la jungle avaient montré leurs muscles face à nos policiers jetés à l’abattoir par leurs supérieurs. Leurs cadavres étaient humiliés ; les corps de ces agents d’un cops sacré n’avaient pas pu être récupérés pour recevoir un dernier hommage de la famille. Ariel ne pipait mot. Le « roi Henry » pensait plutôt à son projet opportuniste de jouir quasiment d’un quinquennat sans avoir été élu. Il promettait d’organiser des élections frauduleuses en août 2025 ; mais les yeux de lynx savent qu’il allait dresser un tableau encore plus triste afin de proroger son mandat sans provision jusqu’en 2050. Même dans ce contexte de démence de la raison, le neurochirurgien n’est-il pas un être rationnel ?

Pour alimenter sa motivation de faire fouler le sol national par des bottes « My Ass » et rehausser l’éclat des dégâts en provenance de ses gangs contrôlés et décontrôlés, Ariel et consort envisageaient de faire attaquer des lieux hautement protégés et stérilisés. Le bâtiment de l’Aéroport national a été saccagé par des balles assassines ; des avions ont été touchés par des projectiles. De nombreux commissariats de Police ont été envahis par des mercenaires ; les deux plus grands centres carcéraux du pays ont été attaqués ; des milliers de prisonniers ont été arbitrairement libérés. Rien n’échappait encore au plan d’Ariel Henry et son équipe myope qui ignoraient quelques pièces magistrales du puzzle.

Soudainement, le jeu pervers avait mal tourné. L’ex Premier ministre de facto a mordu à son propre hameçon. Les bandits à la solde de son gouvernement, sans conteste coachés par d’autres masterminds, ont réalisé qu’ils peuvent optimiser en ayant le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière. À la recherche de la sympathie populaire et d’une amnistie, ces kidnappeurs et assassins qui terrorisaient la population ont brandi leurs mitraillettes contre ceux qui les ont armés. À la Frankenstein, le concepteur a perdu le contrôle des petits monstres qu’il protégeait. Ariel est devenu le dindon de la farce.

Coups traîtres entre de sales traîtres de la patrie, les bandits à sapates ont mordu les bandits à cravates dans le dos. Cette jungle truffée de toutes les morphologies d’animaux n’a pas qu’un seul maître. À preuve, le jeu a changé de maître. Il y a une éminence grise, vraisemblablement criminelle, cachée derrière cette nouvelle chorégraphie qui se dessine. Seules la maïeutique et la dialectique permettront de déceler et immobiliser ces forces de l’ombre et permettent à Haïti de tirer son épingle du jeu. L’heure interpelle intelligence politique et stratégie efficace en vue de permettre à Haïti de triompher dans ce vide politique abyssal.

 

Temps au PHTK de s’éteindre

C’est par le respect des institutions que les sociétés réussissent ; par ricochet c’est par l’adoption de pratiques déloyales que les sociétés échouent. Le PHTK a clairement institué un « banditisme d’État » qui a dévasté toutes les richesses tangibles et intangibles du pays. En plébiscitant un dealer comme leader numéro un, une fenêtre stratégique a été fissurée depuis 2011 pour résulter en un édifice effondré après dix ans d’ineptie et de turbulence systémique. Ces dernières années dominées par le PHTK ont été marquées par une série de collusions flagrantes entre des criminels notoires et des autorités politiques corrompues. Par cette gouvernance médiocre sans précédent, les institutions publiques ont subi les pires outrages.

Les scandales impliquant de hauts fonctionnaires, leurs proches et leurs alliés, mêlés à des délits et des conflits d'intérêts, ont été monnaie courante. Même la sphère diplomatique n'a pas été épargnée. Aujourd'hui, des membres de familles présidentielles, des ministres, des directeurs généraux et d'anciens parlementaires sans scrupules sont impliqués dans une multitude d’infractions. Les sanctions internationales décrétées par l'Occident à l'encontre de la classe politique et économique corrompue du pays confirment cette triste réalité d'une cohabitation malsaine entre la politique et la criminalité. Des preuves tangibles ont été fournies par le Canada et les USA contre des escrocs et des contrebandiers politiques qui ont emporté la richesse du pays dans des paradis fiscaux. Pourtant aucun suivi légal au niveau national n’avait pu être assuré par Ariel Henry puisqu’il est de la même famille et alliés détraqués.

Par cette représentation indigne à la première magistrature du pays, un effet d’entrainement a été produit pour salir toutes les autres sphères politiques. Tout « avadra » voulait briguer des postes les plus prestigieux. On a enregistré une invasion outrancière de diplomates sans décorum, de parlementaires sans lecture ni écriture, impliqués dans toutes les malversations. L’étiquette de l’ignominie est placardée au dos de l’Haïtien partout sur la planète. À titre de rappel, le détenteur d’un poste est tout aussi fondamental que le prestige du poste. Alors, que chacun soit à sa place. Haïti doit se méfier pour ne pas tomber dans les chantages des bandits se coiffant sauveurs qui visent à satisfaire des désirs politiques insensés. Que cette prémisse guide le choix des nouvelles têtes qui doivent garantir une gestion saine de la Cité. Haïti doit redorer son blason en se débarrassant de cette grossesse politique ectopique.

Ariel Henry est un ancien lion vigoureux qui se révélait un roi de la jungle dans les missions maléfiques qui plaisent à son clan et au blanc, mais anémique pour les nobles causes de la République emblématique. Par la force des choses, l’ancien gagnant de la loterie politique est jeté dans la poubelle. Un pion perçu comme un morpion est déplacé ; mais ce n’est pas encore une victoire pour Haïti. Car, le climat demeure crispé en raison de la puissance en caractères gras des gangs criminels qui contrôlent quasiment toute la capitale. L’élite est interpelée à développer des stratégies efficaces et offrir des alternatives salvatrices pour sortir Haïti de cette impasse. Sans lésiner !

La résolution durable du problème de l'insécurité aiguë exige incontestablement que le leadership politique soit assuré par des individus irréprochables, dépourvus de tout soupçon de complicité dans le crime et le banditisme. Haïti doit se débarrasser de ses dirigeants corrompus pour amorcer un nouveau chapitre en choisissant une nouvelle génération de leaders pour la guider sur le sentier de la paix, la justice et la création de la richesse.

 

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com

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