Vers une transition inclusive pour une société égalitaire et solidaire

D'aucuns s'accordent à donner à la transition l'allure d'une démarche fantaisiste, dénuée de sens, si bien que dans les cercles de réflexion tant de la capitale que dans les villes de province, l'idée d'honorer cet engagement est vouée à l'oubli.

D'ailleurs la propension de l'internationale aux activités électorales et l'agitation du billet vert en appui à ces éventualités sont autant d'appâts à ces acteurs dont le peu de constance qui leur restait s'affaiblit au fil du temps et la pensée d'une transition se rabat à l'installation pure et simple d'un citoyen ou d'un groupe de citoyens, doté d'une certification du nom de famille ou d'un titre sinistre aux affaires publiques.

Des Partis politiques ou de l'ensemble de la société civile, c'est la même tendance à l'individualisme, excluant une fois encore les Organisations productives dans les grandes décisions du Pays. C'est X à la place de Z sans la préoccupation d'inventorier les dégâts occasionnés par cette pratique arbitraire d'imposer des mesures défavorables à la population.

C'est en conséquence le reflet de ce Pouvoir étatique inséré dans la Constitution haïtienne en ses articles 88 et suivants, un Pouvoir soutenu par la violence des armes et qui a couté au pays sa prospérité, sa paix et sa beauté légendaires.

Deux siècles de supercherie d'un Pouvoir imposé, infructueux et impuni ont finalement achevé de détruire la société haïtienne.

Haïti est devenue la risée du monde au point que ses enfants se voient obligés de trainer lamentablement les pattes dans les rues de la communauté internationale à la recherche du travail, du pain quotidien et de la sécurité physique et alimentaire.

Ainsi, il est temps pour nous de stopper la comédie du choix individualiste et de lui prioriser l'adoption des idées liées à un projet de société assortie d'une modification du statut politique du pays à travers un débat public;

Il est temps aussi pour nous de sonder les secrets de notre histoire, de pénétrer les mystères de notre civilisation pour comprendre la force de nos croyances.

C'est le moment d'épousseter 1806 pour découvrir l'évaporation du rêve à travers l'assassinat de l'Empereur, un rêve de prospérité matérielle et spirituelle, encadré par un arsenal de principes moraux, inspiré par la sagesse populaire et placé aux antipodes d'une législation génératrice d'inégalités socio-économiques.

C'est l'heure pour nous de mettre fin aux efforts malveillants de protection clanique dont les effets lourds de conséquences négatives ont laissé au pays des dommages considérables. Le moment est donc venu de rallier les Provinces à l'avenir du pays en leur concédant un partenariat dans la gestion des ressources nationales.

C'est le moment de combler les vides constitutionnels délibérément conçus et responsables de ce désastre obligeant les Haïtiens à se muer en Juifs errants après les fastes grandioses de 1804.

Dans ces conditions, l'axe de la transition politique en Haïti doit obéir à une trilogie reliant l'Histoire au Droit et à l'Économie pour lever le voile sur nos misères séculaires.

Ainsi, les Forces productives y relatives sont les seules références à nous trouver la voie idéale à l'épanouissement dans une transition de rupture à la volonté infernale de destruction systématique  dont la mise en place remonte au drame du Pont Rouge.

 

Vive la Nation haïtienne!

Cap-Haitien, ce 14 mars 2024

Me François Louis Avocat

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