Le claquement des fusils nous sert de réveil matin. Et il en est de même à la tombée du soir comme pour annoncer nos « nuits voraces». La vie termine ainsi son marronnage quotidien avec la mort.
Tout s'effondre, château de cartes d'un poker menteur. Des yeux scrutent l'horizon et ne voient rien venir. Si, une noria d'hélicos, qui rappelle de grosses abeilles venues faire le miel de quelques entrepreneurs aux fines mains. Ces hélicoptères ne sont pas là pour les goujats. Ces oiseaux métalliques n'annoncent même pas un printemps mensonger. Leur bourdonnement sourd nous rappelle la réalité étouffante du « Shit hole» que d'autres nous ont aidé à creuser.
Le grand parrain qui avait baptisé l'espace reviendra peut-être la-bas dans sa grande maison blanche. Aussi blancs que ses dents carnassiers qui s'exposeront sans retenue dans une grande rigolade de fin du monde.
Les puissants de ce monde continueront de » rigoler au grand bal des trépassés; tout en jouant inconscients à la roulette russe du feu nucléaire.
Roody Edmé