Tu viendras refleurir le poème
Et tu planteras nos doutes
À portée de la main
Notre enfance à l'œil borgne
Dont nous ne souvenons guère
Et les jeux et les chants
Tu seras la sirène chère
Témoin des retours de la source
Ce chant qui rappelle
La fillette et Thézin
Tu viendras demeurer
Au creux de nos absences
Dans les plis fermés des vagues amères
Et le chant plaintif du vent
Nous rapportera les souvenirs
Tu seras l'île jamais perdue
Mais renouvelée de nos attentes
Mère à la tendresse féconde
Tu viendras nous réapprendre la route
Les sillons perdus
Dans les creux de nos mains
La lignée du doute
Où s'enfonce la ville
Et la saison des hommes
Tu seras la sirène chère
Témoin des retours à la source
La fillette et Thézin
Ce beau chant qui rappelle
À portée de la main
Tu planteras nos doutes
Dont nous ne souvenons guère
Et les jeux et les chants
Notre enfance à l'œil borgne
Et tu viendras fleurir la vie
James Stanley Jean-Simon