Mon amour, mon geôlier

Acte XII

 

Judy se réveille avec la sensation de sortir dans les vapes... Elle jette un œil circulaire autour d’elle. Elle est légère. Elle reconnaît sa chambre avec les murs crème et les portraits des filles qui maintenant ornent les murs de partout. Céphalées associées à des vomissements, perte de connaissance, troubles de la vue… Les symptômes débutent brutalement et disparaissent en quelques minutes, dans quinze jours, elle rentre au centre de traumatologie pour enfin, être libérée de ce fardeau qui perturbe son train de vie... Quelqu’un vient d’ouvrir la porte. C’est Gail.

-Mon amour, tu es réveillée? demande-t-il en s’approchant du lit pour soulever la moustiquaire. Comme ils se sont aimés dans ce lit! Mais, tout cela c’est de la vieille histoire… De vieux chapitres. Il prend place à côté d’elle dans le grand lit. Il la questionne des yeux.

-Où sont mes filles? eut-elle seulement le courage de demander.

-Sont-elles de moi? dit-il simplement en fouillant la jeune femme du regard. Cette dernière, même emparée d’une faiblesse sans pareille, ne compte pas baisser les gardes.

-Qu’est-ce que tu veux?

-Elles vont bien. Je veux que toi aussi tu ailles bien, déclare-t-il sans savoir que ses malaises récurrents ne sont pas le fruit du hasard.

Elle passe une main lasse sur son visage et humecte ses lèvres sèches. Il la dévore des yeux. Leurs yeux qui dès les premiers instants ont ébranlé les colonnes de l’amour. Il est heureux de pouvoir poser la main sur elle à nouveau. Doucement, il lui caresse le front. Lentement, elle ferme les yeux pour laisser cette caresse la traverser de part en part.

-Je veux que tu t’en ailles, lâche-t-elle, comme si elle avait tout à coup repris des forces.

-Pourquoi ne me donnes-tu pas le temps de m’expliquer?

-Comment veux-tu que je te donne quelque chose que je n’ai pas? Je n’ai pas le temps Gail, émet-elle d’un ton voilé d’une tristesse qu’elle tente de masquer.

-Nous avons tout le temps du monde, je te promets mon amour.

-Non, je ne crois pas Gail. J’ai une tumeur au cerveau.

Judy n’a pas tourné sa langue dans sa bouche pour lui annoncer la nouvelle. Il devait le savoir. Mais, heureusement qu’il a le cœur solide.

-Tu vois? Je n’ai pas tout le temps comme tu le penses, finit-elle par ajouter.

La nouvelle le désarçonne.

-Quel type? demande-t-il feignant d’avoir le contrôle.

-C’est un gliome de bas grade, situé dans le lobe temporal gauche. Les médecins m’ont proposé une ablation… et… je dois me faire opérer dans trois semaines.

-Et là, tu me demandes de partir?

-Tu l’as déjà fait. Et tu le referas.

Gail rit, mais il semble qu’il ait bien plus envie de pleurer qu’à toutes autres choses.

-Oui. Je suis parti pour ne plus être un danger pour toi.

-C’est ta femme qui est à blâmer dans toute cette histoire, pas Maria.

-Mercedes n’est plus ma femme. J’ai fait annuler notre mariage, il y a plus d’un mois.

-Maintenant qu’elle est en prison, elle n’est plus ta femme?

-Arrête, tu n’es pas sérieuse? Tu parles là d’une femme qui m’a trahie, Judy. Et, c’était de mon devoir de te protéger contre Maria plus que personne. Tu dois te dire qu’elle n’est pas toute blanche dans cette affaire. Mais désormais, elle n’est plus un danger pour toi.

Sur ce, Judy se rappelle les évènements qui se sont produits. Tout a commencé lorsque le journaliste s’est présenté au cabinet… Lorsqu’elle s’est fait attaquer, alors qu’elle était sur le lit d’hôpital, la première chose qu’elle a demandé à savoir, c’était si elle avait trouvé la vidéo. Elle n’a pas trouvé de vidéo, mais elle a trouvé une clé. La clé! Et tout lui revient. Oui, où est la clé?

-La clé! Où est la clé?

-Quelle clé?

-J’ai trouvé une clé USB… Je l’avais quand j’ai fait mon malaise… Il faut la retrouver... Il faut en voir le contenu, s’empresse-t-elle.

-Calme-toi ma chérie… Tu as fait annuler le jugement pour vice de procédure, d’accord. Je suis peut-être libre maintenant, mais il me fallait régler certaines choses. Et, crois-moi, je ne laisserais plus jamais rien nous séparer, encore moins te faire du mal, dit-il en l’embrassant tendrement sur le front.

Judy frémit de bonheur.

Là, sur la table de chevet, son portable en sourdine, vibre en zigzaguant par petits coups rapides.

-Excuse-moi, je dois répondre.

Il longe le bras pour attraper le téléphone pas trop loin et le tend à Judy qui décroche en un allo à peine audible.

-Oui… elle fronce le nez, comme si cela pouvait l’aider à mieux entendre. Quoi? Elle se redresse, regarde l’homme en face d’elle avec des yeux effrayés, avant de bondir hors du lit, tel un animal traqué, en laissant tomber le téléphone. La peur se lit dans ses yeux. Palpable. Elle le regarde, déchirée et éclate en sanglots.

-Qu’est-ce que tu as fait à Maria? lâche-t-elle en prenant sa tête entre ses mains, signe d’une forte douleur.

Gail se hâte de venir la prendre dans ses bras. Mais, elle recule comme une bête terrifiée pour s’enfuir dans les escaliers. Il se lance à sa poursuite et la rattrape. La jeune femme en larmes se débat avec violence. En un tour de bras, il l’immobilise. La jeune femme est maintenue dans un étau de fer. Impossible de bouger, elle arrête de gesticuler.

-Je te jure sur mes deux enfants et sur mon amour pour toi que je n’ai rien fait à personne.

Judy lève les yeux embués vers lui et le pénètre du regard. Des yeux comme cela ne peuvent mentir. Elle se laisse aller contre lui et donne libre cours à son chagrin. Pendant ce temps, accourent au bas de l’escalier, Daisy et Nanie qui se questionnent du regard, toutes deux, les visages défaits d’inquiétude.

Maria est morte d’un choc anaphylactique. Une réaction allergique qui lui a pris la vie en seulement quelques secondes. Aujourd’hui ses funérailles vont être chantées à l’église Saint-Pierre. Judy n’ira pas. Elle a trop peur. Elle sait que Maria a été assassinée. Elle sait aussi que cela a rapport encore et toujours avec Gail. C’était un témoin clé. Voilà qu’elle est rentrée dans un silence éternel, froid, avant de pouvoir dire quoi que ce soit. Jusqu’où ira cette affaire qui semble être nouée d’un nœud gordien? Que veulent ces gens? À qui profitera la perte de Gail, son cousin étant mort? Il faut trouver un dénouement à cette histoire qui n’est pas à ce qu’il paraît être au bout du tunnel. Est-ce la raison pour laquelle Judy ne va pas se jeter dans la gueule du loup. Judy n’oubliera jamais qu’elle a été un soutien inconditionnel pour elle, une bonne collaboratrice. Mais là, elle doit se protéger, se mettre à l’abri. Que son âme repose en paix. Que Dieu lui pardonne ces moments de faiblesse et veuille l’accueillir dans son amour, dans sa demeure éternelle.

 

 

***

Ce n’est pas toujours facile d’accepter le départ d’un être cher, d’un ami, d’un compagnon de vieille date, parti précipitamment. Judy regarde le portrait de Rose accroché au mur du salon et éclate en sanglots. Personne ne sait plus que faire face à sa douleur et son chagrin. Daisy et Nanie ont essayé à maintes reprises de décrocher les cadres où Rose posait avec assurance, mais la douleur est telle qu’on croyait la lui enlever une seconde fois. Judy ne se rappelle pas avoir eu tant de peine à la mort de Maria. La douleur n’est pas loin de celle de la perte d’un enfant. Elle l’avait vue grandir. Elle connaissait tous ses défauts, tous ses caprices. Elle n’arrive pas à croire qu’elle ne pourra plus la caresser, la tenir dans ses bras. C’est monstrueux qu’une personne puisse faire ça à un pauvre animal sans défense. Ce n’était pas dans ces habitudes de disparaître comme cela, tout le monde voulait rassurer Judy, lui dire qu’elle allait rentrer. Mais, ce n’est que sa tête, que Nanie a découverte dans un carton déposé devant l’entrée principale, deux jours plus tard. La personne qui a fait ça ne saura jamais dans quelle affliction, elle a plongé la jeune femme. Pourquoi il a fallu se déplacer? C’était une petite réception qu’elle avait donnée au Ranch pour remercier ceux et celles qui ont accepté de l’aider à la finalisation du projet : Les filles d’Agnès, qui représente pour elle aujourd’hui, plus un cauchemar qu’un accomplissement. À son retour, Rose n’était plus là. Si elle avait été là, le meurtrier ne se serait pas approché de la maison. Pourquoi avoir ramené sa tête? Est-ce un message? Une menace? Les surveillent-ils? Ils n’ont eu aucun mal à déposer la boîte contenant la tête du félin.

Brusquement, Judy se lève et dit à Daisy :

-Nous devons quitter cette maison.

Daisy fronce les sourcils en attendant la suite qui ne vient pas.

-Pour aller où?

-Ne comprends-tu pas que nous sommes en danger dans cette maison? hurle-t-elle presque la voix tendue à l’extrême. Ne vois-tu pas qu’avec la mort de Rose que c’est un message qu’ils nous envoient?

À ce moment, les deux jeunes femmes voient Gail dévaler les marches de l’escalier pour venir se saisir de la télécommande pour allumer la radio. Comprenant qu’il s’agit d’une affaire urgente, tout le monde se tait dans un silence de religieux, en attendant de voir ce qu’il se passe. Gail s’assoit sur le canapé tendu comme un arc, sans même prendre le temps de jeter un regard à Judy, pour voir qu’elle a encore pleuré la mort de sa chatte, sa compagne de longue date. Lui aussi aimait Rose, mais il faut avouer, qu’il n’a aucun contrôle sur les événements qui se déroulent depuis quelque temps.

-Mesdames et messieurs, comme vous venez de l’entendre, ou si vous venez tout juste de nous rejoindre, la police a découvert le corps de Thierry Baret, dans sa résidence privée, le jeune homme âgé d’une trentaine d’années, se serait donné la mort… Une lettre a été trouvée où, il a expliqué les raisons qui l’ont poussé à commettre son acte. Thierry Baret qui était activement recherché depuis quelque temps par la police. Ce jeune chercheur dont le nom est cité dans cette affaire de Devil’s breath. Pour l’instant, notre correspondante tente de rentrer en contact avec les responsables de la police pour avoir une idée du contenu de la lettre. Mesdames et messieurs, restez branchés, vous êtes sur la station de l’information, de plus amples renseignements vous seront communiqués sous peu, dans notre prochain flash.

-Encore un sur la liste! Moi, je vous assure que je ne vais pas faire les frais.

-Est-ce que vous avez entendu qu’il s’est lui-même donné la mort? C’est lui le coupable! Pourquoi ne s’était-il jamais rendu?

-Saleté de maquillage. Et, tu es très bête d’y tomber. Votre femme sait qu’il n’est pas tout seul. Elle me l’a dit.

-Est-ce quelqu’un pourrait la calmer dans sa douce folie?

-Daisy, viens! Préparons les filles. Je crois que je vais devenir folle!

***

Judy a ramassé ses affaires et a quitté la maison sans dire à Gail où elle allait. Accompagnée de sa cousine, des jumelles et de Patricia. Nanie ne voulait pas partir. Elle préférait rester et pensait que sa place était à la maison. Judy ne se rappelle plus, depuis combien de temps qu’elle garde la maison, que son père et elle, soient là, ou pas. Judy a trouvé un superbe appart hôtel, très calme et très confortable, mais surtout à un prix raisonnable. Elles y seront à l’aise en attendant de trouver une solution à cette crise et sortir de cette gorge qui ne se refermera qu’une fois qu’elle l’aura engloutie vivante. Elle n’en peut plus. À cette phase, elle ne devrait pas avoir à courir çà et là. Toute cette gymnastique, ce n’est pas pour une personne comme elle. Le mieux à faire, c’est de fuir Gail. Tous ses problèmes sont venus avec lui. Judy se rappelle le jour où il s’est pointé au cabinet. Quelques minutes plus tard, elle a failli mourir asphyxiée par le gaz. Ensuite, il l’a kidnappée. Elle a eu la frousse de sa vie. Elle a cru qu’il allait l’assassiner. Puis, un autre malade était à un cheveu de la lyncher. Elle a perdu Maria. Rose… À quoi doit-elle encore s’attendre? Judy l’ignore. Mais, contre vents et marées, elle doit protéger ses enfants. La meilleure chose qui lui soit arrivée depuis.

Et Gail?

Elle ne peut surtout pas le laisser tomber. Il a besoin d’elle. Elle ne veut pas le laisser tomber, il a beaucoup souffert lui aussi. On n’abandonne pas une personne qu’on aime. On doit se soutenir, dans les bons comme dans les mauvais moments. Parfois, elle vient à regretter le jour où elle a quitté cette maison. Cette maison où elle a appris à l’aimer, peut-être sans le savoir. Si seulement, elle avait cru en lui. Judy pousse un soupir et se retourne sur son ventre pour essayer de trouver le sommeil. Elle réfléchit trop. Elle finira par perdre la boule si ça continue. Elle doit trouver une issue. Judy caresse le visage de Mae. À côté de Mae, se trouve Megan. À côté de Megan, il y a Daisy. Les deux cousines forment une ceinture de sécurité autour des bébés sur le lit King size. De l’autre côté, sur le canapé, Patricia, est emportée par le sommeil, sous la lumière tamisée des lampes de chevet qui adoucit la dureté de la nuit. Peu à peu, Judy s’assoupit. Elle laisse le jour s’évanouir avec ses soucis. Demain sera un autre jour, bien qu’avec le même soleil.

Cette eau limpide et cristalline fait envie à Judy. Mais, elle ne peut regarder que de loin, depuis le balcon, la piscine qui s’étend sous ses yeux, en envoyant des reflets de diamants qui miroitent sous le soleil, dans un ciel d’azur. Judy et Daisy ont pensé que c’est plus prudent de se préparer à manger au lieu d’aller au restaurant. Leur but ce n’est pas de s’exposer - elles ne sont pas en vacances - mais, de se cacher de ceux qui leur veulent du mal. Judy pense à aller rendre visite une fois de plus à Mercedes. Peut-être qu’elle pourrait lui donner des informations supplémentaires. Il faut prendre des mesures supplémentaires pour la protéger en prison, car il semble que le silence ait été imposé à toute personne qui, de loin ou de près, mêlée à cette histoire. Cette histoire qui a l’air d’être une suite tirée des séries hollywoodiennes.

***

Les journées s’écoulent sans incident notable. Longtemps après que Patricia et les filles se soient endormies, Judy et Daisy se sont installées au creux du canapé pour écouter en boucle les récentes déclarations de Mercedes. Elles cherchent toutes les deux de nouveaux indices. Judy essaie de ne pas penser à Gail, elle se garde aussi de demander à Daisy, s’il n’avait appelé pour prendre des nouvelles des filles. Cependant, elle ne pourra pas passer toute sa vie à fuir. Il faut qu’ils se parlent. Judy boit une gorgée de sa tasse de chocolat et s’étire. Elle a eu une journée bien remplie sans penser à elle-même… Sans penser à son cancer in situ… À son opération qui arrive sous peu… Judy voudrait le voir avant… Vaut mieux ne pas se mettre à y penser. Judy baille et met mollement une main au-devant de la bouche, en s’allongeant pour déposer sa tête sur sa cousine qui l’entoure de ses bras d’un geste à la fois doux et protecteur. Ses paupières sont de plus en plus lourdes. Elle ferme les yeux et se laisse aller. Mais, les coups frappés à la porte l’arrachent à son sommeil en faisant bondir son cœur d’une peur viscérale.

-Tu as commandé quelque chose?

-Ce n’est rien, lui rassure Daisy qui semble avoir le contrôle de la situation.

Elle se lève, élancée, avec ses longues jambes, elle exécute quelques pas étouffés par l’épais tapis qui recouvre toute la surface du sol du salon. Les cheveux libres sur le dos, elle va ouvrir la porte sur Gail.

***

-Viens, ce soir on va danser…Veux-tu prendre un verre avec moi?

Judy et Gail sont seuls depuis quelques bonnes minutes. Daisy est allongée à côté des filles en jouant sur son téléphone. La façon dont Gail la regarde, la fait fondre. La voilà maintenant qui perd toute envie de résister. Peut-être qu’ensemble, ils seront plus forts pour affronter les mauvais jours? Pourquoi reste-t-elle persuadée que ce n’est pas fini?

-Je ne peux pas laisser les enfants…

-Judy, voyons! C’est fini, personne ne risque plus rien, c’est quoi cet acharnement? Thierry a tout avoué.

Judy réfléchit un long moment avant de se résoudre à aller se changer. Elle n’avait pas apporté beaucoup de vêtements, mais elle a trouvé une petite robe noire décolletée, qui souligne sa silhouette gracile. Elle va glisser un mot à sa cousine pour ensuite retrouver Gail. Ensemble, ils descendent au restaurant de l’hôtel. Il est déjà 22 heures, dire qu’un peu plus tôt, elle tombait de sommeil. Là maintenant, elle est parfaitement éveillée. Le bar est vide. Il y a néanmoins, quelques couples dispersés çà et là sur les tables éclairées de petites lampes à pétrole, ce qui donne une touche magique à l’endroit, enveloppé dans un slow langoureux. Assis dans un recoin, face à face, ils se dévisagent en silence. C’est vrai qu’elle déborde d’une grâce, d’un charme naturel. Il remarque comme ses longs cils noirs mettent en valeur ses beaux yeux. Elle est fascinante à la lumière du lampion. Sans aucun artifice… Elle-même, Judy, ni plus ni moins. Naturellement belle. Il sourit doucement, en soulignant avec délicatesse le tracé des lèvres de Judy avant de l’embrasser doucement. Judy ferme les yeux, et prend le visage de Gail en coupe entre ses mains. Pourquoi se faire plus de mal, quand on peut se laisser aller?

-Danse avec moi, lui dit-il tout contre ses lèvres. Il parcourt son visage de baisers. Judy, les yeux fermés, s’abandonne à lui. La douceur de sa peau sous sa main, la jeune femme se serre plus fort comme si elle ne voulait pas le lâcher, voulant se fondre dans sa chaleur. Mais doucement, il se dégage pour la prendre dans ses bras, ils n’ont même pas besoin de gagner la piste de danse. Debout là, ils se laissent aller à la douceur de la musique. Ces moments qui vous font frôler l’éternité.

-Pourquoi tu as mis tout ce temps? murmure-t-elle comme si elle revenait à elle-même?

-Je voulais être sûr que Thierry était effectivement le cerveau de cette affaire. Me rassurer qu’il était le seul et l’unique et que tout est bien fini.

Judy soupire… Enfin. Ils pourront dormir en paix. Adieu les journées et les nuits de mille morts.

-Je te promets que tout va bien aller. Tu dois me faire confiance, c’est tout ce que je te demande mon amour.

Comme tout finit bien… Dans les bras de Gail, Judy essaie d’imaginer l’avenir. Leur petite vie tranquille avec leurs enfants. Oh! Qu’elle a hâte de finir avec cette intervention! Qu’elle a hâte d’être heureuse!

A suivre

Isabelle Théosmy

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