La petite bibliothèque de l'Ecole Maria Goretti ou l'œuvre de « Ma Bonne Mère »

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À la fin des années 1960 et au début des années 1970,  une religieuse de la Congrégation des  Sœurs de la Sagesse de la paroisse du Sacré-Cœur de Turgeau avait entrepris un travail d'accompagnement de la population du Corridor Bois-de-chêne, ci-devant Habitation Pascal, espace situé entre la rue Capois et celle du Chemin des Dalles, dans le cadre de la mise en application de la doctrine sociale de l'Église catholique[1]. Elle s'appelait tout simplement Sœur Anne-Marie et était de nationalité canadienne, mais tout le monde dans le quartier de Bois-de-Chêne l'appelait tout simplement « Ma Bonne Mère ». Elle visitait les familles chez elles pour apporter « la Bonne Nouvelle » au sens hellénique du terme. Elle leur apportait aussi des subsides, des aliments  et distribuait du lait aux nourrissons selon un calendrier régulier. Ce, dans la plus complète discrétion et la plus grande dignité. Dans cette foulée, elle devrait faire construire, d'après des plans tracés par un ingénieur, une école primaire, l'Ecole Maria Goretti, au centre même du Corridor Bois-de-Chêne, entre la sortie par l’avenue Christophe et l'entrée par l'impasse le Rebours, à côté du Collège Saint-Pierre de l’Église épiscopale d’Haïti de la rue Capois. L'Ecole Maria Goretti accueillait en priorité  les enfants et adolescents du Corridor Bois-de-Chêne. Ce, sans fermer pour autant ses portes aux enfants et adolescents des autres quartiers avoisinants. Des salles  de classe spacieuses furent aménagées pour les activités académiques, ainsi qu'une cour de récréation en face d’une petite élévation au rez-de-chaussée où l'on avait pris l'habitude de faire tenir des représentations théâtrales ou musicales par des jeunes du quartier.  À l'étage, il y avait une salle avec des livres  sur deux tables que les élèves de l'école et de tout le quartier pouvaient consulter en un système de prêts hebdomadaires. C'était une petite bibliothèque scolaire en gestation. Les familles et parents du Corridor Bois-de-Chêne n'avaient alors pas de soucis à se faire pour l'accès de leurs enfants à une éducation de qualité au niveau du cycle primaire. Les professeurs de l'Ecole Maria Goretti étaient d'un très bon niveau et prenaient vraiment leur travail avec le plus grand sérieux. Preuve que l’argent n’était pas la motivation première d’une certaine génération d’éducateurs et d’éducatrices en Haïti. Nous pouvons citer de mémoire les noms de Maitre Sergo, de Mademoiselle Jeannette, de maitre Maxo, et surtout de Maitre René, fils d'un notable et commerçant du Corridor Bois-de-Chêne, Monsieur Raymond, et qui assurait avec compétence, sévérité et efficacité la classe de Moyen II. Sous la conduite et la poigne de Maitre René, les élèves de l'Ecole Maria Goretti, garçons et filles, reçurent une bonne formation classique et obtenaient toujours de bons résultats aux examens officiels du Certificat d'Etudes Primaires (CEP). Ce qui concourt valablement  à maintenir intact le niveau de  réputation et de prestige de l'établissement scolaire Maria Goretti. Après le passage du Certificat d’Etudes Primaires (CEP), ces élèves vont poursuivre avec succès le cycle du secondaire dans les lycées et collèges en dehors du Corridor. En plus de l'instruction, les élèves recevaient une bonne ration alimentaire quotidienne de qualité. Mens sana in corpore sano (Un esprit sain dans un corps sain) disaient nos anciens Romains. Les nourrissons du Corridor Bois-de-Chêne recevaient régulièrement  du lait et des jus de fruits dans la plus grande discrétion et le plus grand respect. Des paquets alimentaires étaient remis à certaines familles sur une base mensuelle, selon la même discrétion. Des distributions de jouets se faisaient aux enfants de tout le quartier  à l'occasion de chaque fête de Noël et Sœur Anne-Marie, « ma Bonne mère », était très respectée, voire même vénérée, dans toute la zone de l'avenue Christophe à la rue Capois, à cause de cette œuvre sociale se pratiquant dans le respect, la dignité humaine et la plus grande discrétion.

Dans ce contexte  mythique global, il faut bien noter que la ville de Port-au-Prince comprenait, à cette époque de son histoire, à savoir les décennies 70-80, un ensemble de personnages eux-mêmes mythiques faisant partie du fonctionnement normal de la ville et, dans une grande mesure, de l'imaginaire même de ses résidents. Un aspect de la ville qui a toujours retenu l’attention du poète Syto Cavé. Sous ce rapport, on peut bien se rappeler l'aventure de la petite Mariella escaladant l’un des énormes pylônes de communication de Sans-fil et dansant sur son sommet à l’admiration béate de toute la ville. Il faut se souvenir alors de Ti Marcel et de son rival Mabouya et de leurs prestations en termes d'habillement, de tenues vestimentaires et de « marches spéciales » à travers les rues de Port-au-Prince conduisant parfois à des embouteillages monstres, sur tout le parcours de Lalue, un matin par exemple. Ces deux compères faisaient d’ailleurs un malheur le dimanche aux kermesses du Tandem des Cracks du Gymnasium de la Ruelle Romain animées alors par M. Lionel Benjamin[2]. Il faut se rappeler, au Corridor Bois-de-Chêne même où il habitait, le fameux Alfredo (Mathias) avec son grand cheval lors des défilés carnavalesques[3]. Il faut se souvenir de l'Homme sans os, et de ses prestations incroyables lors des intermèdes durant les projections cinématographiques au Rex Théâtre et au Paramount Ciné ainsi que des impacts de ces prestations sur les adolescents et les jeunes avec la grande mode d'alors des « défis » et des exercices de « Plake » à chaque coin de rue de Port-au-Prince. Il y a eu  Jacky El Rápido, au Champ de Mars et, avant même cette période,  Marcel Kòkòb au Centre-ville[4]. Il y a eu M. Apollon au Bas Peu-de-Chose, Gwo Necker de Morne Nélio, ou encore M. Saint Juste avec sa longue barbe blanche et se prenant pour le Christ. Quant à Fanfan la Tulipe de Pétionville, il a été immortalisé par Les Gypsies de M. Robert Martino, de M. Tico  Pasquet et de M. Max Badette.

Habitant alors le Corridor Bois-de-Chêne, au numéro 20, chez ma très chère tante Odette Larose- Jacques  et son respectable époux, mon oncle Max Jacques, ayant débuté mes études secondaires au Lycée Toussaint Louverture,  je fréquentais  la cour de récréation de l'Ecole Maria Goretti et je me liai d'amitié avec Gary Vitalherne, responsable de la petite bibliothèque. Gary était vraiment un chic type, sympathique, toujours souriant. Il étudiait alors la langue anglaise avec la méthode ASSIMIL dans le volume L’anglais sans peine de M. Alphonse Chérel, avec les illustrations et dessins vraiment amusants  de M. Pierre Soymier et de Robert Gring. Il est à noter que cette méthode est encore très utilisée en Haïti pour l’apprentissage des langues étrangères comme l’espagnol, l’allemand, l’italien, le russe, le portugais…Gary Vitalherne me permit alors d'aller à la salle de l'étage et de consulter les livres. Je lisais des journaux sur place et il me consentit des prêts pour une semaine. J'ai pu ainsi lire toute la collection de Martine et du Club des Cinq, les romans de Jules Verne, particulièrement le Tour du monde en quatre-vingt jours, la collection de VideoPresse du Québec, les numéros spéciaux d’Historia, le fameux roman de Daniel Defoe, Robinson Crusoé, les contes de Grimm, Les Trois mousquetaires d’Alexandre Dumas, les romans de Michel Zévaco et des livres sur l’histoire de France et du Québec. Dans la même veine et avec la même fougue, j'ai  lu les romans de  Max Duveuzit, de Georges  Simenon avec la série du commissaire Maigret, de la Comtesse de Ségur, et surtout ceux de Delly avec des drames et des intrigues se produisant dans l'Inde lointaine et mystérieuse. Les écoliers pouvaient retrouver des livres classiques comme Le Cid, Horace, Polyeucte de M. Pierre Corneille, les Fables de M. Jean de la Fontaine, les œuvres de Racine de Molière sans omettre les « différents siècles » de la Collection Lagarde et Michard et l’inévitable Livre de physique d’Ève et Peschard. Ce qui constituait une aide précieuse aux élèves du quartier, car les parents n’avaient généralement pas d’argent pour l’achat de ces ouvrages faisant partie du programme des études secondaires. Il y a avait aussi des magazines, des revues et des livres en anglais et en espagnol dans la petite bibliothèque. Mais, je ne les lisais pas, car n'ayant pas encore des connaissances dans ces langues. Il n’y avait pas d'étagères dans la salle. Les livres se trouvaient arrangés en pile sur deux tables et Gary Vitalherne qui faisait alors office de « bibliothécaire », savait parfaitement comment les placer et les retrouver. Dans un simple cahier, il enregistrait les prêts d’ouvrages. Ce n'était pas encore une bibliothèque au sens strict du terme. Cependant, il y avait là un embryon de ressources documentaires pourvoyant des services de lecture publique aux adolescents du quartier de Bois-de-Chêne avides de savoir. C'était vraiment un impératif de l'heure et cela avait amplement servi. Dans notre cas, il nous a permis de raffermir nos contacts avec le livre dans sa grande diversité et dans un cadre formel.

Le temps, qui n’épargne personne et encore moins toute chose, a fait… son temps. De l'eau a coulé sous les ponts, comme on dit. « Ma Bonne Mère » était retournée à la Maison mère de la Mission de sa Congrégation. L’Ecole Maria Goretti avait continué à fonctionner, mais sans la petite bibliothèque et la fougue et le dévouement des premiers professeurs. Les habitants et résidents traditionnels du Corridor Bois-de-Chêne ont laissé le pays en masse, émigrant avec toute leur progéniture, vers d'autres cieux plus cléments. De nos jours, au Corridor Bois-de-Chêne, la population n'est plus la même[5]. Si je puis reconnaitre  du premier coup d’œil, en dépit des travaux d’embellissement, de réparations et de reconstructions,  les maisons et habitations antérieures, je ne reconnais point les gens, les habitants actuels. Je m’y suis rendu plusieurs fois, en inconnu, en solitaire, en étranger… Que reste-t-il donc de l'œuvre sociale de « Ma Bonne mère » au Corridor Bois-de-Chêne? Que reste-t-il de cette petite bibliothèque qui n’en était pas encore une, mais qui a communiqué à plus d'un l'amour des livres et de la lecture? Rien.  Le séisme du 12 janvier 2010 avait amené l'effondrement de l'Ecole Maria Goretti. J'ai pu, en plusieurs occasions, en visiter récemment les locaux, ou pour mieux dire, l’emplacement de ces locaux. Méconnaissable. Solitude. Abandon. Aucune trace des ouvrages, journaux et revues. Rien n’avait subsisté de la petite bibliothèque et de l’œuvre de Ma Bonne Mère. Encore une fois, rien. L'Ecole Maria Goretti a été relocalisée temporairement dans un espace jouxtant le presbytère du Sacré-Cœur de Turgeau.  J’ai questionné au hasard des gens du Corridor de Bois-de-Chêne sur les perspectives d’avenir. Des réponses vagues, imprécises et incertaines… M. Necker Bellevue (Papa Neck) entraineur et journaliste sportif, aurait dit avec son humour franc et caustique : Nobody knows…A quand la reconstruction de cette école qui, avec sa petite bibliothèque embryonnaire, offrait des services d'éducation, de lecture et d'encadrement aux jeunes et aux familles du Corridor de Bois-de-Chêne dans le sens du respect de l’autonomie  et de la dignité humaine? À quand la reprise  et la continuité de l'œuvre sociale de « Ma Bonne Mère »?       

Jérôme Paul Eddy Lacoste

Responsable Académique de la Faculté des Sciences Humaines de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH)

 

Légende: Books we’ve enjoyed. Meritas advisors. Source Internet.

 

NOTES

[1] Durant cette période, Monseigneur Joseph Lafontant, fraichement sorti du séminaire,  était  curé responsable de la paroisse du Sacré-Cœur de Turgeau. Le R.P. Lafontant, à l’époque, maintenait une grande présence au Corridor Bois-de-Chêne avec notamment le Groupe de la Légion de Marie. Les R.P. Max Dominique et Antoine Adrien de la Congrégation des Spiritains, avant leur exil sous le Gouvernement de François Duvalier fréquentaient régulièrement le Corridor Bois-de-Chêne. En mars 1986, à leur retour d’exil, ils devraient y célébrer, en plein jour, leur première messe.   

2 Lors de ces programmes au Gymnasium de la ruelle Romain, il faut se rappeler les  succès du Tabou Combo avec les musiciens du groupe sortant d’une pyramide et les danseuses (Tamara,  Cristina, Patricia, Vanessa, Stéphania, ) de la  chanson Beseba, les débuts de  l’ascension et de la gloire d’Antoine Rossini Jean Baptiste (Ti-Manno) et surtout, les prestations inoubliables de l’artiste chanteur Fosie dans l’interprétation de sa célèbre chanson d’alors « Saksasa »…Du bon vieux temps. Au moment de réviser  et de corriger le présent texte, j’apprends la triste nouvelle, le 15 octobre 2022,  de la mort tragique du jeune chanteur Michael Benjamin, (Mika Ben) fils de M. Lionel Benjamin, personnalité connue et respectée du monde musical et universitaire haïtien. Cette nouvelle m’a pratiquement  atterré. Je me rappelle que M. Lionel Benjamin, le 23 décembre 1989, avait joué gratuitement pour les enfants de Cité Soleil au cours d’une petite fête organisée à l’occasion de la Noel avec ses enfants et leurs familles. J’étais alors animateur social à Cité Soleil au Plan International de Parrainage. Je m’incline sincèrement devant la dépouille de Mika Ben en fredonnant sa chanson, Haïti. Je présente mes sincères condoléances aux époux Lionel et Roseline Benjamin. Je leur souhaite du courage en ce  moment terrible. C’est toujours dur, très dur pour des pères et mères de famille de procéder à l’inhumation de leurs propres  enfants. Victor Hugo a pris du temps, vraiment du temps pour se relever de la mort subite et tragique de sa fille  Léopoldine. En cette occasion, le poète a écrit dans  son ouvrage Les contemplations ces vers inoubliables : Je sais que le fruit tombe / au vent qui le secoue / que l’oiseau perd sa plume / et la fleur son parfum/ que la création / est une grande roue / qui ne peut se mouvoir / sans écraser quelqu’un. Encore une fois, courage aux époux Benjamin et aux amis de Mika Ben.

3Le groupe musical Les Shleu-Shleu de  M. Dada Djacaman avait  consacré une composition célèbre à M. Alfredo.  Plus près de nous, le groupe Mizik-Mizik de M. Fabrice Rouzier et de M. Clément (Keke) Bélizaire avait fait référence à  M. Alfredo dans  l’une de ses  compositions. Un personnage  autant inoubliable que sympathique.

4 De nombreux groupes musicaux ont popularisé le personnage de Marcel Kòkòb. Plus près de nous, le groupe musical Djet X a immortalisé le personnage dans l’une de ses inoubliables compositions avec la voix de  M. Max Badette et la performance de M. Gérard Daniel (Le Préfet de Brooklyn) au saxophone. Marcel Kòkòb men chalan dèyè w…Le lecteur d’un certain âge peut bien fredonner avec nous. M. Gérard Daniel devrait donner toute la mesure de son art et de son souffle puissant au début des années 1980 en collaboration avec M. Mario Mayala et M. Musset Dascy dans un album célèbre du groupe GM. Connection, paru sous le label Mini Records de M. Fred Paul. Il s’agit bien de l’album You And I avec la chanson Adélina considérée par un auteur comme M. Ralph Boncy dans son ouvrage La Chanson d’Haïti,  comme l’une des plus belles réussites de la musique haïtienne.  Un super album. 

 

5 Moun yo pa menm, Tan an chanje… écrivait le poète Syto Cavé dans le texte de la célèbre chanson La Pèsonn.

 

[1] Durant cette période, Monseigneur Joseph Lafontant, fraichement sorti du séminaire,  était  curé responsable de la paroisse du Sacré-Cœur de Turgeau. Le R.P. Lafontant, à l’époque, maintenait une grande présence au Corridor Bois-de-Chêne avec notamment le Groupe de la Légion de Marie. Les R.P. Max Dominique et Antoine Adrien de la Congrégation des Spiritains, avant leur exil sous le Gouvernement de François Duvalier fréquentaient régulièrement le Corridor Bois-de-Chêne. En mars 1986, à leur retour d’exil, ils devraient y célébrer, en plein jour, leur première messe.   

[2] Lors de ces programmes au Gymnasium de la ruelle Romain, il faut se rappeler les  succès du Tabou Combo avec les musiciens du groupe sortant d’une pyramide et les danseuses (Tamara,  Cristina, Patricia, Vanessa, Stéphania, ) de la  chanson Beseba, les débuts de  l’ascension et de la gloire d’Antoine Rossini Jean Baptiste (Ti-Manno) et surtout, les prestations inoubliables de l’artiste chanteur Fosie dans l’interprétation de sa célèbre chanson d’alors « Saksasa »…Du bon vieux temps. Au moment de réviser  et de corriger le présent texte, j’apprends la triste nouvelle, le 15 octobre 2022,  de la mort tragique du jeune chanteur Michael Benjamin, (Mika Ben) fils de M. Lionel Benjamin, personnalité connue et respectée du monde musical et universitaire haïtien. Cette nouvelle m’a pratiquement  atterré. Je me rappelle que M. Lionel Benjamin, le 23 décembre 1989, avait joué gratuitement pour les enfants de Cité Soleil au cours d’une petite fête organisée à l’occasion de la Noel avec ses enfants et leurs familles. J’étais alors animateur social à Cité Soleil au Plan International de Parrainage. Je m’incline sincèrement devant la dépouille de Mika Ben en fredonnant sa chanson, Haïti. Je présente mes sincères condoléances aux époux Lionel et Roseline Benjamin. Je leur souhaite du courage en ce  moment terrible. C’est toujours dur, très dur pour des pères et mères de famille de procéder à l’inhumation de leurs propres  enfants. Victor Hugo a pris du temps, vraiment du temps pour se relever de la mort subite et tragique de sa fille  Léopoldine. En cette occasion, le poète a écrit dans  son ouvrage Les contemplations ces vers inoubliables : Je sais que le fruit tombe / au vent qui le secoue / que l’oiseau perd sa plume / et la fleur son parfum/ que la création / est une grande roue / qui ne peut se mouvoir / sans écraser quelqu’un. Encore une fois, courage aux époux Benjamin et aux amis de Mika Ben.

[3] Le groupe musical Les Shleu-Shleu de  M. Dada Djacaman avait  consacré une composition célèbre à M. Alfredo.  Plus près de nous, le groupe Mizik-Mizik de M. Fabrice Rouzier et de M. Clément (Keke) Bélizaire avait fait référence à  M. Alfredo dans  l’une de ses  compositions. Un personnage  autant inoubliable que sympathique.

[4] De nombreux groupes musicaux ont popularisé le personnage de Marcel Kòkòb. Plus près de nous, le groupe musical Djet X a immortalisé le personnage dans l’une de ses inoubliables compositions avec la voix de  M. Max Badette et la performance de M. Gérard Daniel (Le Préfet de Brooklyn) au saxophone. Marcel Kòkòb men chalan dèyè w…Le lecteur d’un certain âge peut bien fredonner avec nous. M. Gérard Daniel devrait donner toute la mesure de son art et de son souffle puissant au début des années 1980 en collaboration avec M. Mario Mayala et M. Musset Dascy dans un album célèbre du groupe GM. Connection, paru sous le label Mini Records de M. Fred Paul. Il s’agit bien de l’album You And I avec la chanson Adélina considérée par un auteur comme M. Ralph Boncy dans son ouvrage La Chanson d’Haïti,  comme l’une des plus belles réussites de la musique haïtienne.  Un super album. 

[5] Moun yo pa menm, Tan an chanje… écrivait le poète Syto Cavé dans le texte de la célèbre chanson La Pèsonn.

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