Paris, 18 octobre 2025, Sous les voûtes lumineuses de la mairie du 13ᵉ arrondissement, s’est tenu, ce samedi, un événement qui, au-delà d’un simple rendez-vous littéraire, s’est affirmé comme un véritable laboratoire de dialogue culturel : le Salon du livre franco-amazigh, organisé par le Réseau Culturel Franco-Berbère.
L’édition de cette année a rassemblé une mosaïque d’auteurs, d’éditeurs et de lecteurs venus de divers horizons, unis par la conviction que la littérature demeure le plus sûr instrument de transmission et de reconnaissance entre les peuples. Entre débats, signatures, lectures publiques et rencontres conviviales, la journée a rayonné par sa qualité d’organisation, mais aussi par la chaleur humaine qui en a marqué chaque instant. Parmi les participants, la présence remarquée de l’Association Apulivre a donné une dimension singulière à cette manifestation. Représentée par Amar Benhamouche et Arwa Ben Dhia, l’association a présenté deux œuvres collectives qui traduisent l’engagement des poètes face à l’exil et à la mémoire :
Les poètes ne meurent pas en exil, publiée aux Éditions Constellations, Nos muses, les murs, par Mindset Éditions, en collaboration avec Oyapock Revue Littéraire, et préfacée par Alexandra Cretté.
Ces deux anthologies constituent, à elles seules, un chant polyphonique de résistance et de beauté, où se croisent les voix d’auteurs issus de différentes langues et géographies, mais portés par une même quête : celle du sens, du lien, et de la dignité de la parole. Le Salon du livre franco-amazigh ne se contente pas de célébrer la production littéraire ; il met en lumière la profonde fraternité culturelle qui unit la Méditerranée, l’Afrique et la Francophonie. En ces temps de fractures identitaires, une telle manifestation rappelle que la littérature reste un espace d’hospitalité, un territoire sans frontières où l’humain, dans toute sa pluralité, retrouve sa voix.
Godson Moulite