Commémoration de la Journée du 14 août 1791 par Lakou Legba et l’installation du Bureau premier frère messager Tradisyon Vodou byenfezans lanaux Gonaïves

La culture haïtienne n’a pas préexisté à la lutte pour l’Indépendance, mais elle est née dans la lutte. Elle est fille de répression et de résistance des esclaves (colonisés). Haïti étant un pays mythique où le vodou, religion primitive aux croyances bizarres, aux pratiques terrifiantes, attire beaucoup d’attentions (Lucien Smarth, 1970). Contrairement au monde de la technique ou les secteurs de la société sont plus ou moins atomisés, le vodou est un système qui intègre dans une cohésion les différentes fonctions et les différentes activités liées au culte et rituel quotidiens des praticiens.

La culture haïtienne n’a pas préexisté à la lutte pour l’Indépendance, mais elle est née dans la lutte. Elle est fille de répression et de résistance des esclaves (colonisés). Haïti étant un pays mythique où le vodou, religion primitive aux croyances bizarres, aux pratiques terrifiantes, attire beaucoup d’attentions (Lucien Smarth, 1970). Contrairement au monde de la technique ou les secteurs de la société sont plus ou moins atomisés, le vodou est un système qui intègre dans une cohésion les différentes fonctions et les différentes activités liées au culte et rituel quotidiens des praticiens. Jusqu'à présent, aucune définition du vodou ne fait l'unanimité. Cependant d'aprèsJean Baptiste Romain : « le vodou est la religion populaire des Haïtiens, religion syncrétiste dont les principaux éléments constitutifs proviennent des croyances d'anciennes tribus africaines noires, en particulier du Dahomey, auxquels s'ajoutent des croyances chrétiennes catholiques et quelques avatars du naturalisme des aborigènes » (Jean Baptiste Roumain, 1970).De ce fait, le vodou est perçu comme la religion vécue de la grande majorité des Haïtiens, il est constitué des loas, les ancêtres et des esprits.

Toute cette culture qui intègre le vodou en général se manifeste un peu partout dans le pays à travers des cultes et rituels organisés par des initiés (Dantis) dans les Lakou et/ou sanctum bien déterminés pour répondre aux besoins quotidiens des adeptes. C’est dans cette perspective que le LakouLegba,avec laTradisyon vodou byenfezanslan, veut transmettre une nouvelle forme et représentation du vodou suivi d’une philosophie plus adaptée et implicative.

Comme dans certain domaine tel que le sport, la date joue un rôle quasi important, c’est de même dans la culture du vodou. La datedu 14 août 1791 qui est historiquement importante pour l’Haïtien et marque aussi la naissance du vodou haïtien lors de la cérémonie du Bois-Caïman que nous appelons par ailleurs le mythe fondateur du vodou et celui de la nation haïtienne.Le génie de Boukman, le père du vodou haïtien, c’est d’avoir compris que la conscience collective de frustration ne peut automatiquement se traduire en puissance d’action collective permanente, si elle n’est pas soutenue par un récit, alimentée par un discours globalisant et totalisant, un mythe, qui non seulement démontre l’aspect transcendant de l’action à entreprendre, mais qui se fixe l’objectif précis de démasquer et détrôner le discours justifiant le statu quo (Stefania Capone, p. 221, 1999).

Chronologiquement, le LakouLegba n’a pas laissé passer cette date historique, il en a profité pour dans un premier temps de : commémorer les mémoires du Bois-Caïman et installer le Bureau du premier frère messager de la Tradisyon Vodou byenfezansayant à sa têteLahens Honorat (ce bureau aurapour mission de répondre aux exigences de certains intéressés qui ne peuvent pas participer dans les activités du Lakou régulièrement et de contribuer plus efficacement au cheminement réel du projet tout en accompagnant ceux et celles qui veulent étudier ou faire des recherches scientifiques sur les écritures de la Tradisyon Vodou Byenfezanslan), et ensuite organiser une série d’activités culturelles, telles que : le Troubadoulokal, présentation cinématographique, un documentaire sur la TradisyonVodou byenfezanslan, banquet familial, et autres. Ces activités ont eu lieu au local du LakouLegba qui se situe à 30, Depoto-Gonaïves.Plus d’une centaine de gens de différentes couches de la ville des Gonaïves ont prêté leur présence à cette commémoration à objectif de non seulement rehausser le vodou mais aussi d’impliquer dans l’avancement du projet « Tradisyon Vodou Byenfezanslan ».

Comme l’a dit Edward Burnett Tylor, la culture est perçue comme un tout complexe qui inclut les connaissances, les croyances, l'art, la morale, le patrimoine, les coutumes et toutes autres dispositions et habitudes acquises par l'homme en tant que membre d'une société (1871). Donc, le vodou en tant que patrimoine national des Haïtiens ne peut pas laisser aux abois occidentaux. Il faut que les Haïtiens prennent conscience et/ou connaissance de leur origine pour pouvoir donner une autre direction collective à la première nation noire libre dans le but de lui trouver sa voie.

Vive la Culture haïtienne !
Vive le vodou !
Vive Haïti !

Jeff Ricardo Marcellus

Jeune ministre de la Culture au Gouvernement Jeunesse d’Haïti (GJH5)

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