Vers la grande récession !

D’après les estimations préliminaires de l’Institut haïtien de statistiques et d’informatique, le produit intérieur brut a cru en valeur de 1.4 % en 2016, ce qui est inférieur aux objectifs fixés par les autorités au début de l’année fiscale 2015-2016, soit 3.6 %. Pour l’IHSI, l’année a été difficile pour diverses raisons : les turbulences sociales et politiques surtout les mouvements de grève et les manifestations de rue. Le secteur agricole a été encore en grande partie à l’origine de la croissance du PIB cette année. Si on tient compte des premières estimations effectuées à partir des données partielles et provisoires fournies par le ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural, la valeur ajoutée à prix constant de la branche agriculture est passée de 3 131 millions à 3 226 millions de gourdes en 2016 soit une augmentation de 3 % contre une chute de 5.4 % de l’année précédente.

D’après les estimations préliminaires de l’Institut haïtien de statistiques et d’informatique, le produit intérieur brut a cru en valeur de 1.4 % en 2016, ce qui est inférieur aux objectifs fixés par les autorités au début de l’année fiscale 2015-2016, soit 3.6 %. Pour l’IHSI, l’année a été difficile pour diverses raisons : les turbulences sociales et politiques surtout les mouvements de grève et les manifestations de rue.

Le secteur agricole a été encore en grande partie à l’origine de la croissance du PIB cette année. Si on tient compte des premières estimations effectuées à partir des données partielles et provisoires fournies par le ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural, la valeur ajoutée à prix constant de la branche agriculture est passée de 3 131 millions à 3 226 millions de gourdes en 2016 soit une augmentation de 3 % contre une chute de 5.4 % de l’année précédente.

L’IHSI note que l’année fiscale 2016-2017 est mal partie à cause du passage du cyclone qui aurait « bousillé » » les résultats positifs obtenus pendant la campagne agricole du printemps 2016. Selon des informations obtenues par Le National, beaucoup d’agriculteurs ne seraient pas du tout satisfaits de la manière dont a été menée cette dite campagne.

Entre les chiffres et la réalité sur le terrain, beaucoup de choses ne semblent pas trop s’ajuster. Le cyclone n’est-il pas venu empirer dramatiquement une situation en dissimulant des carences, pour ne pas dire un certain abandon dans les faits de la filière agricole ?

Avec une part très élevée du budget national, le ministère de l’Agriculture n’a jamais pu vraiment être à la hauteur de la mission qui est la sienne. Politisé à l’extrême, considéré comme juteux par la faune politique, ce ministère coiffe le secteur clé de la vie nationale. En est-il la locomotive ou un parasite ? A-t-il été réduit au niveau décisionnel à une peau de chagrin avec les politiques ultralibérales de ceux qui clamaient haut et fort leur attachement aux vues de la gauche ? C’est une analyse en profondeur de l’histoire de ce Ministère qui pourrait répondre à cette question.

L’IHSI signale, ce qui est très significatif que la branche bâtiment et travaux publics, a vu sa valeur ajoutée quasiment stagnée (0.2 %), et n’a donc pas vraiment participé à l’augmentation du PIB. En ce qui concerne la demande globale, la croissance a été tirée par une hausse, en volume, de 1.2 % de la consommation finale et de 1.1 % de l’investissement global. La consommation a été soutenue, en partie, par l’augmentation de 7% des envois de fonds des travailleurs de la diaspora et la progression de 12 % de la masse salariale de l’administration publique. L’investissement public ayant chuté selon le TOFE, la légère hausse de l’investissement global observée peut être attribuée au secteur privé. En attestent l’accroissement de 2.2% de l’Investissement direct étranger (IDE) et l’augmentation de 17% des crédits octroyés au secteur privé par le système financier.

À la sortie de ces estimations préliminaires de l’IHSI, la gourde continue à sombrer et semble vouloir atteindre la barre des 68 gourdes pour un dollar. La BRH qui a tout fait, selon ses responsables, pour que la monnaie nationale reprenne son cours normal, ne semble pas en mesure, seule, de redresser la barre. Il faut le rétablissement de la stabilité et un gouvernement qui mette fin au gaspillage et donc à la mauvaise gouvernance pour que tous les secteurs de la vie nationale s’attellent à donner à notre économie un nouveau souffle. Ce sera difficile, car beaucoup d’Haïtiens se sont habitués au désordre, se sont enrichis et continuent à s’enrichir. D’autres rêvent de prendre place dans le navire sans changer grand-chose pour qu’ils puissent venir faire « leur toupa m ». Il faut dans ce pays que quelqu’un frappe la main sur la table pour que la comédie prenne fin. Il en va de notre avenir, de notre existence comme peuple.

Gary Victor

Vous commencez, avec la chanson de Mireille Mathieu, c’est elle, un rite de pardon de soi et des autres. Amis lecteurs, ne dites pas que Le National ne vous a pas appris ce qu’il faut faire quand votre pays est en danger de mort. Tenez bien raide votre balai ! Joyeux Noël à tous !

 Pierre Clitandre

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