On roule ! Comme si de rien n’était. Le temps passe. La criminalité continue à s’incruster. Le Conseil Présidentiel de Transition fait pour l’instant le mort. Après avoir pillé, incendié, détruit des quartiers entiers, les bandits réunis en association, comme si de rien n’était, demandent aux habitants de revenir chez eux comme s'il y avait encore un endroit où revenir. La population boude cette invitation absurde. Mais, pendant ce temps tous les hauts cadres de l’État se la coulent douce sans rien faire. Nos ambassades et nos consulats croulent sous le nombre des fonctionnaires nommés pour la plupart par recommandation politique. Pour simplifier, nous sommes toujours en plein dans cette comédie macabre qui n’en finit pas.
Le plus étrange dans toute cette histoire, ce sont ces politiciens, ces personnalités qui rêvent à la présidence et donc à la faveur des votes de la population, mais qui n’ont jamais dit un mot en faveur de cette population qu’il devrait cultiver. Les exemples de René Préval, qui avait gagné les élections sans rien dire, et d’Ariel Henry, le prince du mépris, sont-ils à suivre ? Nous ne le croyons pas. À moins qu’on organise des élections truquées, personne ne pourra avoir les votes de la population s’il n’est pas possible de prouver ce qu’on a fait et dit contre les délinquants et pour dénoncer cette situation intolérable.
Les élections truquées sont-elles possibles ? Difficile de faire élire quelqu’un sans un minimum de popularité. Pourra-t-on au dernier moment à coup de millions de dollars acheter des votants ? L’international va-t-il mettre tout son poids dans la balance pour nous imposer une ignominie comme elle l’a déjà eu à faire ? Les forces malsaines sont puissantes. Elles sont armées et disposent d’énormes ressources financières. Mais, dans ce monde interconnecté où l’information circule de manière presque instantanée, les plans les mieux ficelés peuvent dérailler au moindre grain de sable. Au moindre imprévu. C’est ce que craignent les tenants de ce système à bout de souffle. L’organisation des élections risque de trainer encore. Une transition continuelle favorise les traditionnels ripailleurs.
Pour l’instant, on est dans l’expectative.
Gary VICTOR