L'information à l'ère des réseaux sociaux

Le célèbre écrivain italien Umberto Eco auteur de romans mondialement célèbres comme Au nom de la Rose, La pendule de Foucault’s, a eu des propos assez lapidaires contre les réseaux sociaux. On a trouvé qu’il exagérait, mais il ne fait aucun doute que les réseaux sociaux sont les lieux de désinformation par excellence. Si une information vraie peut être transmise sur les réseaux, elle risque toujours d’être noyée sous une masse de fausses nouvelles et il demeure ardu de distinguer le vrai du faux. La presse traditionnelle est tenue au respect de règles comme la vérification des sources d’une information. Pour être un journaliste et avoir droit de publier une information, de tenir une chronique, il faut faire preuve de son talent et de son sérieux. Celui qui se croit attaquer dans son honneur à cause d’une information qu’il juge fausse, erronée, peut traduire en justice celui ou ceux qui l’ont diffusé.

Rien de tel sur les réseaux sociaux. Comme dit Umberto Eco, celui qui ne pouvait opiner que dans un bar devant une bouteille de bière ou des verres d’alcool en compagnie d’amis souvent ignares, peut maintenant devenir une vedette sur les réseaux sociaux. Il suffit qu’il ait l’énergie pour déverser sa frustration,  ses rêves ou ses cauchemars, ses haines aussi en tapant en toute impunité sur un clavier. Qu’il le fasse avec son nom réel ou un pseudonyme ne change pas grand-chose. Il aura plus de followers s’il fait montre d’une hargne maximum, la sagesse n’étant pas de mise sur la toile. Bref n’importe qui peut dire ce qu’il veut sur les réseaux, publier n’importe quoi. Le drame c’est qu’il y a aussi des dizaines de milliers d’ignares prêts à gober n’importe quoi.

Il y a une armée de gens sur les réseaux qui pensent pouvoir faire la révolution derrière leur écran de telephone ou d'ordinateur. Ils prennent trop souvent leurs lubies pour la réalité et propagent des informations fausses qui ne font que le jeu des auteurs  de notre cauchemar et de ses gardiens. On s’affronte même à coups d’injures parfois sur les réseaux ce qui nous permet de nous rendre compte de l’étendue  de l’intolérance dans notre société. Une véritable mare où le bon sens peut se noyer.

Pourtant les réseaux devaient être un excellent outil pour une vraie conscientisation et une mobilisation devant faire tomber ces bandits qui ont partout pignon sur rue. Il existe heureusement plein de groupes où des citoyens discutent avec respect de la situation de notre pays et donnent leur point de vue. Mais même dans ces groupes, souvent la désinformation s’installe. Ils sont talentueux, ceux qui nous manipulent. Il suffit qu’on nous donne ce qu’on a envie d’entendre ou de voir, de nous faire croire que le dénouement qu’on souhaite est proche et on tombe dans le panneau qui permet aux artisans de ce cauchemar de gagner du temps.

 

La Rédaction 

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