Le CPT change de vitesse!

Le Conseil présidentiel de transition (CPT) semble maintenant prendre ses marques. Depuis quelques jours, messages, interviews et surtout décisions s'enchaînent. Les communications à la presse sont celles d'hommes d'État: mesurés, précis, nuancés, sans langue de bois. Je ne veux certes pas m'emballer, mais c'est un fait certain que l'environnement politique est en train de changer au pays.

La pléthore de pilotes dans l'avion veut paraître dans l'opinion comme un groupe discipliné et convivial. Tant et si bien qu'un voice qui a circulé sur les réseaux sociaux a voulu qu'il y ait une bagarre au bureau du Président Leblanc pour une vulgaire affaire de sièges au gouvernement. Les abonnés au scandale ont semblé trouver trop sereine l'ambiance au sein du Conseil et ont cru bon de semer un peu la zizanie. Histoire pour les habituels empêcheurs de tourner en rond de faire croire en une idiosyncrasie haïtienne en vertu de laquelle rien ne peut changer dans le bon sens.

L'opinion publique n'ignore guère les fragilités du Conseil, mais au point de délabrement où se trouve le pays, toujours en état de guerre permanent, une fenêtre d'opportunités aussi étroite soit-elle est bonne à prendre. Nous étouffons sous les balles, les fake news et autres bulles puantes fabriquées à dessein pour nous saper le moral.

La nomination d'un Premier ministre et la mise en place, nous espérons bientôt, d'un nouveau gouvernement constituent un petit pas dans la bonne direction. Un des conseillers s'est rendu vendredi 31 mai au siège du Conseil électoral provisoire et a annoncé à la presse que dès la semaine prochaine, différents secteurs seront appelés à y envoyer leurs représentants, suivant les prescrits de la Constitution de 1987. Les choses bougent.

Voilà donc des jours meilleurs sur le plan des initiatives du CPT. Une structure encore toute fébrile, qui a besoin du concours des secteurs "mandataires" pour pouvoir travailler efficacement, sans pressions partisanes ou clientélistes.

 

Roody Edmé

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