La constante menace

L’attaque organisée dans la commune Kenscof par les gangs et le temps pris pour une réaction adéquate de la Police nationale plonge les citoyens dans un abîme de perplexité et aussi de peurs.

Toute cette région qui risque d’être encore sous attaque des bandits est sans couverture policière. C’est vrai que la PNH a un problème d’effectif, mais notre territoire en superficie est quand même restreint. Avec un peu de moyens et de volonté, on peut organiser des forces d’intervention mobile pouvant faire face à de telles éventualités en quelques heures si ce n’est en quelques minutes.

On peut arguer de manque de moyens, mais on a rapidement trouvé 500.000.000 de gourdes pour accueillir le Président colombien qui certainement n’en demandait pas tant, car il est informé de la situation du pays. Dans la situation critique qui est la nôtre, en toute logique cette somme aurait pu servir de préférence à nos forces de sécurité.

Pendant que le président en exercice du CPT, en tournée, fait des déclarations qui suscitent des interrogations comme celle où il affirme que Michel Matelly est impliqué dans l’organisation des gangs en passant sous silence que son propre secteur a beaucoup à voir dans l’implantation des gangs dans les quartiers populaires - l’affaire Marie Christine Jeune ne sera jamais étouffée - en oubliant aussi que tous les chefs haïtiens ont toujours eu recours à des bandits dans le but de garder éternellement un pouvoir qui est vu comme l’autorisation de piller la caisse publique, la situation au lieu de stabiliser se dégrade. Les bandits se promènent librement à l’Avenue Magloire Ambroise à quelques mètres de ce qui est le Palais national. Lesdites autorités paradent en écorchant les oreilles des citoyens avec leur sirène alors qu’ils n’osent même pas passer par la Rue Nazon de peur d’avoir affaire aux bandits. Si lesdites autorités avec leurs cortèges de gardes du corps évitent certaines zones que doivent faire les citoyens ?

L’insécurité qui perdure ne peut signifier que deux choses. L’incompétence des autorités en place ou leur complicité.

L’absurde et le comique dans tout cela c’est qu’on parle d’organiser un référendum pour une constitution dont la plupart des citoyens n’ont jamais vu un article. Comme si après s’être moqués totalement de la constitution de 1987, les chefs haïtiens tels qu’on les connait allaient respecter une nouvelle.

On parle même d’organiser des élections.

On prend vraiment  les citoyens haïtiens pour des débiles.

 

Gary Victor

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