Des diplômés de l’ENS exigent leur intégration dans le système

En vue de dénoncer l’équipe au pouvoir et exiger leur intégration dans le système, des diplômés de l’École normale supérieure (ENS) ont réalisé, le lundi 9 mars 2020, un mouvement de protestation dans la capitale haïtienne. Les protestataires, très remontés contre, particulièrement, le titulaire du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Pierre Josué Agénor Cadet, menacent de durcir le mouvement si les autorités n’agissent pas en conséquence.

Ils étaient plusieurs dizaines de diplômés de l’École normale supérieure (ENS) ayant organisé un mouvement de protestation dans les parages du dit établissement. Lequel mouvement a paralysé durant la matinée la circulation au niveau de la rue Saint-Honoré. Ils réclamaient, entre autres, leur intégration dans le système, ce, en référence aux prescrits du protocole d’accord signé entre le ministère et le décanat de l’ENS qui garantit le pourvoi de stages aux étudiants finissants et leur intégration dans la chaine éducative.

Au cours de ce mouvement de revendication, les étudiants n’ont fait preuve d’aucune clémence vis-à-vis du chef de l’État, de la première dame et du ministre Agénor. Ce dernier, dénoncent-ils, a juré de garder en dehors du système les diplômés de l’ENS malgré le protocole d’accord susmentionné. Selon les protestataires, le ministre garde une dent contre la faculté préférant claironner partout qu’il a nommé pas moins de 8 milles professionnels dans le système. En ce qui a trait aux diplômés de l’ENS, aucun d’entre eux n’a eu sa lettre de nomination, critique un des revendicateurs.

Selon ces diplômés mécontents, qui ont érigé, le long de la chaussée, des barricades de pneus enflammés, le ministre de l’Éducation n’a aucune qualité pour diriger l’institution. Ce dernier n’a aucun souci pour l’instauration d’une éducation de qualité dans le pays, regrettent les protestataires. Dénonçant le gouvernement qui n’inspire aucune confiance, les diplômés menacent d’intensifier la lutte au rythme d’aboutir à un nouvel épisode de pays lock.

« Que Agénor, Jovenel et Jouthe le sachent bien : nous de l’ENS, nous réaliserons notre stage. Nous serons payés et intégrés indépendamment de leur volonté », a lâché un des manifestants qui présente ce mouvement comme un signe avant-coureur qui, bientôt, débouchera sur une bataille nationale. « Nous portons la revendication de l’ENS, de l’UEH ; les désidératas de la population dans le cadre de ce mouvement », a-t-il ajouté dénonçant toutefois l’arrestation arbitraire de l’un des leurs par les agents de l’ordre.

Acerbes contre les policiers qu’ils qualifient de bandits légaux, les dénonciateurs, rappellent aux policiers l’image qu’ils projettent aux yeux de la communauté durant la période de pays lock. Ils attirent l’attention de ces derniers sur le rôle qu’a joué la population dans leur mouvement réclamant le droit syndical au sein de l’institution. En guise de mise en garde, les manifestants invitent les agents de l’ordre à rectifier le tir.

Rappelons que les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène en vue de reprendre le contrôle de la situation. Un tel agissement qui a soulevé la colère des protestataires qui menacent d’aller jusqu’au bout.

Daniel Sévère
 

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