Peu de temps après la prise de fonction du gouvernement de Joseph Jouthe, les États-Unis ont exprimé sa volonté de travailler avec cette nouvelle équipe gouvernementale. En moins de 48 heures, la représentante des USA en Haïti, Michèle D. Sison, a déjà rendu visite au Premier ministre Joseph Jouthe et au chancelier haïtien, Claude Joseph. Paradoxalement, le Département d’État a classé le pays dans le niveau 4 de sécurité, déconseillant aux citoyens américains de visiter le pays.
Le nouveau gouvernement mis en place par le président de la République, Jovenel Moise, attire déjà le regard bienveillant de la communauté internationale. Environ une heure après l’installation de Joseph Jouthe à la tête du nouveau gouvernement, la représentation diplomatique des USA en Haïti a déjà fait part de la volonté de leur pays de travailler avec le gouvernement fraichement installé. Moins de quarante-huit heures plus tard, l’ambassadeur du pays présidé par Donald Trump a visité le chef du Gouvernement, Joseph Jouthe, et ensuite le ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Claude Joseph. Michèle D. Sison a profité de la journée du vendredi 6 mars pour effectuer ces deux rencontres.
Avec le chef du gouvernement, l’ambassadeur des USA en Haïti a évoqué des questions liées à l’économie, la lutte contre la corruption et les élections. « Aujourd’hui, l’ambassadeur Sison a eu une rencontre avec le nouveau Premier ministre haïtien, Joseph Jouthe, pour discuter des tâches urgentes auxquelles le Gouvernement haïtien devra s’atteler. Le nouveau cabinet doit agir rapidement pour répondre aux besoins du peuple haïtien », a publié l’Ambassade sur ses pages de réseaux sociaux.
Au cours de cette même journée du 6 mars, le chancelier haïtien, Claude Joseph, a accueilli la représentante des États-Unis en Haïti dans son bureau. Les deux personnalités ont discuté autour de la protection des citoyens américains, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et l’insécurité, la croissance économique et l’organisation d’élections législatives. « Nous sommes impatients de travailler ensemble pour soutenir les priorités régionales et multilatérales communes à l’OEA et aux Nations unies », relate la représentante diplomatique des USA en Haïti.
S’il est vrai que ces deux rencontres montrent la volonté des États-Unis de collaborer avec cette nouvelle équipe gouvernementale, il ; s’avère que le pays de Donald Trump n’entend pas minimiser l’incertitude qui prévaut dans le pays au cours de ces derniers jours. Un jour après l’installation du nouveau chef du gouvernement, le Département d’État américain classe Haïti dans le niveau 4 de sécurité qui regroupe les pays les plus dangereux au même rang que l’Afghanistan, la Syrie et l’Irak. « Les crimes violents, tels que les vols à main armée et le détournement de voiture, sont courants. L’enlèvement est très répandu. Les kidnappeurs peuvent utiliser une planification sophistiquée ou profiter d’opportunités imprévues. Les victimes ont inclus des citoyens américains », précise le gouvernement américain qui déconseille aux citoyens américains de se rendre en Haïti.
Woovins St Phard
