La 175e session des audiences publiques de la CIDH se tient en Haïti

Du 2 au 8 mars se tient en Haïti les auditions et réunions de travail de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH). Au cours de cette session, des séances d’audience publique et privée seront organisées sur des sujets de droits humains retenus par la Commission.

En dépit des incertitudes qui sévit Haïti depuis des mois, la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a finalement décidé de tenir la 175e session des audiences publiques de la CIDH en Haïti. En effet, le lundi 2 mars, à l’hôtel Karibe, l’organe de l’organisation des États américains a lancé la 175e session des audiences publiques de la CIDH en présence du président de ladite commission, Joël Hernandez, et du président de la République d’Haïti, Jovenel Moise. D’autres membres du Gouvernement, des personnalités du système judiciaire haïtien, du corps diplomatique et de l’Organisation des États américains ont été également de la partie. Ces audiences publiques se dérouleront les 5 et 6 mars. Parmi les sujets retenus pour ces audiences, « Les droits de la personne dans le contexte électoral en Bolivie » seront débattus le 6 mars.

Dans son discours lors de l’ouverture de cette session, le président Jovenel Moise a adressé ses remerciements à la Commission interaméricaine des Droits de l’homme d’avoir tenu à organiser ces audiences publiques en Haïti malgré les divers problèmes auxquels le pays est confronté. En revanche, pour le chef de l’État haïtien, la tenue de cet événement dans le pays est la preuve que le Gouvernement haïtien est ouvert en matière de protection des droits de tout citoyen vivant sur le territoire. Il a profité de cette tribune pour souligner des défis qui guettent son administration en matière de droits de l’homme. Toutefois, il n’a pas hésité à claironner le dialogue inter haïtien dont il s’accroche depuis le début de son mandat.

Par ailleurs, Jovenel Moise a évoqué la volonté de son administration de lutter pour le respect des droits humains dans le pays. « Notre volonté politique pour une société plus équitable, plus juste et plus humaine et une gouvernance plus transparente demeure ferme. C’est d’ailleurs ce qui explique la coopération que le gouvernement a initiée avec l’Organisation des États américains (OEA) dans la lutte contre la corruption qui, je précise et insiste, est un crime contre le développement », indique le premier mandataire de la nation haïtienne.

Il faut souligner que c’est l’État haïtien qui a invité la CIDH à siéger dans le pays au cours de cette période de session. Cependant, les évènements survenus dans la période carnavalesque ont jeté le doute sur la tenue de cette session en Haïti. Malgré tout, après le contrôle de la situation, la commission s’est vite rassurée. Elle a salué l'engagement du Gouvernement haïtien de renforcer les mesures de sécurité nécessaires au bon déroulement des sessions, et notamment des participants. « Un engagement qui a été officialisé au moyen d'une note écrite ce jour, mercredi 26 février, reçue par l'intermédiaire de la Mission permanente d'Haïti auprès de l'OEA, dans laquelle il a offert à la CIDH des garanties de sécurité et un transport pour toutes les personnes participant à la session », précise la commission.

Composée de sept membres indépendants élus par l'Assemblée générale de l'OEA à titre personnel et qui ne représentent ni leur pays d'origine, ni leur pays de résidence, la CIDH est un organe principal et autonome de l'Organisation des États américains (OEA) qui s’occupe des questions des droits de l’homme. L’organisation des sessions hors siège fait partie des stratégies de l’OEA pour élargir la présence publique de la Commission dans la région. Elles constituent également un rapprochement important vers les victimes et les peuples pour qui elle intervient et permettent de démocratiser l’accès au système interaméricain des droits de la personne.

Woovins St Phard
 

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