L’ancien député de la circonscription de Marigot, à la 50e législature, qui s’est fait remarquer par ses prises de position contre le statuquo, a initié une série de rencontres citoyennes autour de l’État et la gouvernance.
Au cours du week-end de la Saint Valentin, 14 et 15 février 2020, Deus Deronneth a animé, avec quelques autres spécialistes, un atelier de travail sur l’État, la gouvernance et le bien-être collectif destiné à plusieurs leaders communautaires du département du Sud-est. Environ quatre-vingts leaders issus des dix communes dudit département ont pris part à ces deux jours d’activités.
Au cours de cet atelier, les interventions ont été portées sur le fondement de l’État et l’importance de la gouvernance dans la recherche du bien-être collectif. Les participants ont été sensibilisés sur le rôle de l’État central et de chaque entité décentralisée. Les intervenants plaident pour un transfert de moyens pour accompagner le transfert de compétences vers les collectivités territoriales. D’ailleurs, selon Jean OdelinCasséus, intervenant à cet atelier, la gouvernance doit aujourd’hui prendre en compte les acteurs locaux, et à la puissance publique et la souveraineté de l’État central, il faut appliquer le principe de subsidiarité pour que les collectivités décentralisées soient complémentaires à l’État central.
Pour l’ex-président de la Commission intérieure des collectivités et décentralisation à la Chambre basse, l’objectif poursuivi était d’amener la jeunesse à une nouvelle forme d’engagement dans la vie politique. Il croit que cela doit passer par une compréhension du fonctionnement des structures étatiques. Pour ce faire, il faut une société civile forte. « C’est pourquoi on n’avait pas choisi des citoyens de façon isolée, mais on avait donné la possibilité aux organisations d’envoyer des citoyens. Et la compréhension va amener une nouvelle forme d’engagement », a conclu l’ancien élu de Marigot.
Herwil Gaspard, auteur du livre « Sortir du cycle infernal de la mauvaise gouvernance», qui était présent à cette rencontre organisée par Le cabinet Conseils et Services, a lui aussi plaidé pour le renforcement des institutions de contrôlehaïtiennes si on veut lutter réellement contre la corruption chronique qui ronge le pays.
Dans un contexte où les esprits chauffent à blanc sur les questions de la sécurité, ces types d’activités visent à non seulement donner espoir, mais aussi outiller la société afin de responsabiliser les décideurs face à leur responsabilité.
