Pour une nouvelle stratégie de sécurité

Le bloc d’appui à l’Accord de Montana (BAAM), une structure du Forum des partis politiques de Montana, a organisé à Delmas une conférence-débat autour du thème: « de la problématique de l’insécurité en Haïti… quelle solution ? »

« La sécurité est un droit fondamental, mais c’est d’abord évidemment le rôle de la Police nationale, de la justice, mais les acteurs locaux ont aussi un rôle à jouer » a, d’entrée de jeu, fait remarquer le secrétaire général a.i du jeune barreau de Port-au-Prince, Eddy Paul Fleurant.

C’est dans cette perspective que le BAAM a organisé cette matinée de causerie autour de la problématique de l’insécurité et abordé des pistes de solutions à travers des stratégies de sécurité et de prévention, en fixant clairement des objectifs à atteindre pour lutter contre les dérives sécuritaires.

Faisant partie des intervenants à cette matinée de réflexion, le docteur Alphonse Arold Enold, spécialiste en sécurité publique, a insisté sur la sécurité publique, la sécurité nationale et la sécurité humaine. Selon lui, les recommandations de réforme couvrant les questions du banditisme et du terrorisme mettent en avant une nouvelle vision de sécurité collective de la manière qu’elles s’adressent à toutes les menaces majeures à la paix nationale et à la sécurité en général.

Le panel, constitué de Youri Latortue et du colonel HIimmler Rebu, réaffirme le droit du pays à se défendre.

Les propositions de réforme s’adressent aux responsables et aux experts, soulignant la nécessité d’une sécurité collective. Le panel a aussi soutenu, dans la foulée, la question de souveraineté de manière responsable afin de résoudre certains problèmes d’ordre structurel.

Ces spécialistes en sécurité publique ont passé au peigne fin le phénomène de l’insécurité.

Si tout le monde s’acharne sur la réalisation des élections devant aboutir à un nouveau gouvernement, pour ces stratèges, la recrudescence de l’insécurité qui sévit actuellement dans le pays devrait être le souci majeur des autorités. « Malheureusement, ce n’est pas ce à quoi nous assistons », se désole Youri Latortue pour qui les gangs sont beaucoup plus assistés que l’institution policière.

Entre-temps, de nos jours, sortir dans les rues représente un risque, car personne ne peut avoir la garantie qu’elle rentrera saine et sauve sans être la cible des bandits armés.

Pour l’ancien sénateur de la République, la police n’a pas les moyens de sa politique pour freiner les offensives des bandits. Voilà pourquoi, selon lui, nous devons travailler en vue de former des policiers en antigang et commencer véritablement à mettre ces bandits hors d’état de nuire.   Cette formation durera au maximum un mois, car la population est arrivée à un carrefour où elle n’en peut plus.

Pendant ce temps, les gangs armés continuent d’opérer en toute quiétude et continuent d’étendre leur tentacule sur tout le territoire national.

Gerard H. Resil 

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