Des clients de la zone métropolitaine sont dans l’incapacité de s’alimenter en gazoline qui devient rare dans les pompes à essence, ce qui a provoqué un embouteillage énorme où les conducteurs s’efforcent pour faire le plein. Face à cette difficulté, plusieurs citoyens ont critiqué les autorités qui ne font rien pour les aider à faire fonctionner correctement le secteur de transport. Plus loin, ils ont profité pour dénoncer des pompistes qui s’en chargent de remplir les récipients en plastique au lieu des réservoirs des véhicules qui se tiennent dans une longue file d’attente.
À Delmas 45, de nombreux motards se sont présentés avec un galon attaché sur le porte-charge arrière comme récipient de stockage.
Les automobilistes sont placés dans la ligne d’attente qui bouge difficilement vers les pompes. Ils se contentent de critiquer sévèrement les livreurs qui sont responsables du désordre au moment de la livraison du carburant.
« Ils ne font que servir une catégorie de clients puisqu’ils reçoivent des pots-de-vin », a déclaré un motocycliste qui demande aux dirigeants de prendre leur cas en considération pour qu’ils puissent vaquer à leurs activités quotidiennes.
Plus loin, certains affirment que cette rareté va provoquer une augmentation de prix des trajets.
« Nous avons une famille. Le transport en commun est notre seul moyen pour survivre. Cependant, les conditions ne sont toujours pas réunies pour nous faciliter la tâche », a fait savoir un conducteur de minibus qui avoue n'être pas en mesure de payer la journée. Il dit espérer que le propriétaire le comprendra, car lui aussi a les mêmes soucis pour faire le plein.
« Depuis à 10 h je me suis garé en espérant que le service s’effectue normalement et pourtant je me suis trompé, je ne sais pas combien de temps il me reste avant d’arriver devant le livreur », a poursuivi le transporteur.
Entre-temps, les responsables du terminal Varreux ont affirmé que le 31 mars dernier, 310 400 gallons de diesel, 7 000 gallons de kérosène, 438 700 gallons de gazoline pour un total de 98 camions-citernes ont été chargés dans le centre de stockage pétrolier de Wineco. Pour le 1er avril, un total de 41 camions-citernes ont été remplis soit 104 025 gallons diesel, 14 000 kérosènes et 168 375 gallons de gazoline.
Par contre, malgré ces livraisons, les transporteurs se trouvent dans une impasse. Les chauffeurs demandent au gouvernement de déléguer des fonctionnaires pour aller visiter les stations de service qui parfois retiennent les produits pour les vendre à des prix exorbitants.
Veron Arnault