Une augmentation de 92,8 des cas d’homicides dans l’Ouest pour le mois d’avril, selon l’OCNH

Le nombre de cas d’homicides a connu une hausse considérable pour le mois d’avril, selon l’Organisation citoyenne pour une nouvelle Haïti (OCNH), qui décompte 264 cas de personnes tuées, parmi eux figurent 4 policiers, 4 travailleurs de la presse. Avec une augmentation de 92,8 des cas pour le département de l’Ouest par rapport aux mois précédents.

« Depuis des décennies, Haïti connaît la pire crise de son histoire. Un chapitre d’histoire, au lieu de se terminer, s’alourdit davantage. Haïti est devenu une République barbare et sanguinaire », a-t-on lu dans ce rapport de l’OCNH, qui décrit la situation sécuritaire qui, selon elle est marquée, cette fois par des cas de personnes lynchées, mutilées, calcinées, brûlées vives, séquestrées, violées et la révolte des citoyens.

 

Dans ce quatrième bilan, l’organisation fait état en effet de 264 cas d’homicides, dont 11 femmes, 7 nouveau-nés, 3 garçons, 4 fillettes, 4 policiers, 4 journalistes, 2 avocats, et une enseignante. Parmi les 264 cas d’homicides, 245 ont été commis dans environ 12 communes du département de l’Ouest, qui tient toujours la tête de bulletin avec une quantité de 92, 8 pour cent des cas.

 

Pour cette structure de défense des droits humains, le mois d’avril a été « un mois de cadavres », car, partout dans le pays, des corps gisaient au sol, particulièrement dans le département de l’Ouest, où la violence s’étend de plus en plus et fait couler les larmes au sein des familles. 

 

Une situation sécuritaire qui a atteint son pic et a poussé les membres de la population à se soulever pour traquer les gangs criminels. « Les institutions se montrent de plus en plus impuissantes, les policiers qui devraient assurer la sécurité de la population sont eux-mêmes victimes de la machine insécuritaire. Aujourd’hui les citoyens sont aux abois et sont obligés d’aller eux-mêmes à la poursuite des bandits », a souligné Camille Occius responsable de L’OCNH. 

 

Cependant, l’avocat estime que ceci ne relève pas de l’essor des citoyens, car la justice populaire ou expéditive n’a jamais été la solution idéale pour combattre les exactions à répétition des gangs criminels sur le territoire national et que ceci pourrait aggraver plus encore la sécurité de la nation haïtienne, qui déjà est inquiétante.

 

En ce sens, l’organisation exhorte les autorités gouvernementales à prendre des dispositions urgentes pour garantir le droit à la vie, le droit à la sécurité et tous les autres droits de la population haïtienne. Elle invite également la communauté internationale, les États de la région à prendre des mesures nécessaires et concrètes pour mettre en œuvre les principes de solidarité et de coopération internationale en vue de contribuer à la création d’un climat de paix et de sécurité en Haïti.

Sheelove Semexant

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES