Les prix des produits de première nécessité commencent à baisser suite la baisse du dollar par rapport à la gourde. En ce sens, les commerçants de Carrefour-Feuilles disent espérer que les autorités vont adopter de nouvelles mesures pour que les prix continuent de chuter. Cependant, d’autres ont demandé au Gouvernement de se pencher sur la situation sécuritaire du pays qui les empêche de vaquer librement à leurs activités.
En effet, timidement les marchands au marché de Carrefour-Feuilles, situé dans la deuxième circonscription de Port-au-Prince, au moment d’un micro-trottoir, ont affirmé que la baisse du dollar américain permet d’acheter des produits à des prix abordables.
Cependant, les revendeurs ont déclaré que malgré cette baisse, le commerce fonctionne au ralenti par rapport à l’activité des gangs.
« Ce marché était une référence avant l’éclatement de cette guerre. Aujourd’hui, nous montons un calvaire à cause que des clients ne peuvent pas se présenter comme d’habitude, cela qui provoque souvent des pertes des marchandises », a fait savoir une poissonnière qui a relaté que le prix d’une caisse de poisson est passé 5 400 gourdes de 10 000 gourdes.
Les prix des produits alimentaires comme le riz, les pois, le sucre, le lait et autres leurs prix ont été modifiés.
La cannette de lait coûte environ 75 gourdes ; un sachet de spaghettis 60 à 75 gourdes ; une petite mesure de riz environ 60 gourdes ; la petite marmite de haricots à 125 gourdes et plus, le poulet est au minimum 100 gourdes le lot, la farine n’a subi aucun changement de prix, ce qui fait qu’un sachet de pain coûte toujours 75 gourdes, suivant les déclarations de certains commerçants.
Par ailleurs, Carrefour-Feuilles vit au rythme des tirs nourris qui affaiblissent des activités de la zone.
De son côté, un citoyen se dit frustré à cause du banditisme. Des membres de la population sont terrorisés. Parfois, ils se font tuer et même calciner. D’autres sont dépourvus de tout.
« On n’en peut plus des actions malfaisantes des gangs qui en profitent pour nous faire fuir nos demeurant avec l’objectif de contrôler la zone. Les attaques sont fréquentes, et finissent toujours par être repoussées grâce à la vigilance des policiers de la zone. Il faut que les dirigeants interviennent pour apaiser la souffrance des habitants », a déclaré un citoyen communément appelé Jean.
Entre-temps, des grossistes font appel aux responsables pour débloquer les tronçons sous l’emprise des malfaiteurs qui parfois les rançonnent.
Veron Arnault
