Moins de 140 gourdes pour un dollar américain

Le dollar américain continue de sa chute. Après une large progression au mois d'avril dernier, où celui-ci avait dépassé les 160 gourdes, désormais le billet vert s’échange à moins de 140 gourdes suivant les dernières données publiées par la Banque de la République d'Haïti. Cette baisse est aussi constatée au niveau des maisons de transfert et sur le marché parallèle.

Avec des défauts de fixité un peu partout à travers le pays, le dollar américain, qui est présent dans toutes les entreprises et dans les diverses transactions internes et externes, garde une tendance baissière depuis plusieurs semaines. Ce lundi 29 mai 2023, le taux de référence calculé par la banque de la République d'Haïti (BRH) est de 139,9783 gourdes pour un dollar. Parallèlement, des banques commerciales de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ont affiché 140 gourdes comme taux de change à l'achat et 142 gourdes comme valeur fixée à la vente. Ce constat est aussi présent dans les bureaux de transferts d'argent. Les clients reçoivent 14 000 gourdes pour 100 USD. 


 

Par contre, ce qui étonne davantage les citoyens par rapport à cette dépréciation constatée du billet vert dans l'économie, c'est la cherté de la vie. Enold, un quarantenaire qui venait de recevoir une quantité d'argent de la part d'un proche à l'étranger explique que cette chute de la valeur du dollar n'est pas bénéfique pour les consommateurs, sinon qu'une stratégie de l'élite économique pour mieux favoriser la circulation du dollar et de la gourde qui se faisaient rare dans les institutions commerciales et financières. Entre autres, il relate que toute baisse du dollar devait contribuer à la proportion du niveau d'achat, puisqu'en grande partie la monnaie américaine est utilisée lors des importations qui ont d'énormes conséquences sur la croissance économique du pays et la hausse du taux de l'inflation.


 

Sur le marché mondial, les perspectives dans la lutte contre l'inflation sont très prioritaires en ce moment. Les autorités américaines ont opté pour des mesures urgentes pour garder « le roi dollar » à sa juste valeur, malgré les risques divers auxquels ils font face en raison de la persistance de la guerre en Russie et ses dépenses pour soutenir l'Ukraine. En ce sens, les banques commerciales sont obligées de recommander des prêts vers les fonds fédéraux pour éviter la faillite. En Haïti, le plus grand obstacle à l'économie, depuis plusieurs années, demeure l'insécurité qui empêche la circulation des biens de production, qui perturbe les sphères d'activité du pays, principalement le tourisme qui pourrait apporter une large quantité de dollar et d'investissement sur le marché. 


 

Oberde Charles

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