Des affrontements violents entre bandits armés et policiers ont éclaté à Carrefour, une commune du département de l'Ouest, le 30 mai, entraînant la mort d'au moins trois personnes et faisant plusieurs blessés. Parmi les victimes, un policier surnommé « Ti Bim », ainsi qu'un chauffeur de motocyclette. Les identités des deux autres personnes décédées n'ont pas encore été révélées.
Ces incidents tragiques se sont déroulés à Lamantin 54 et à Bizoton, où des tirs d'armes lourdes ont été entendus vers 13 h 10, provoquant des blessures par balle. Des témoins ont également signalé la présence d'hommes armés circulant à pied dans la commune. La situation était si préoccupante que les habitants de la zone de Bizoton ont fui, laissant la localité déserte.
Le meurtre du policier a été suivi d'un acte particulièrement choquant perpétré régulièrement par les criminels. Les individus responsables de son assassinat ont confisqué son cadavre. Cette action témoigne d'un profond mépris pour la dignité humaine et d'une escalade de violence qui ne fait qu'accroître l'insécurité dans le pays, selon de nombreux observateurs.
Même ce matin du 31 mai, la zone de Bizoton était déserte, sans présence humaine. Les activités étaient totalement suspendues, et des tirs d'armes lourdes résonnaient aux alentours, témoignant de la persistance des affrontements entre les forces de l'ordre et les bandits armés qui sévissaient dans les zones voisines, notamment à Fontamara. Les habitants restaient cloîtrés chez eux, dans l'espoir de se protéger des violences qui continuaient de secouer la région.
Dans un autre incident, deux membres actifs du gang « 400 Mawozo » ont été mortellement blessés lors d'échanges de tirs avec la police à Croix-des-Bouquets. Les défunts ont été identifiés comme Charles Dieupifort et Jean Marc Jean Evens. Ces individus étaient connus pour leur implication dans le détournement de camions de marchandises et de camionnettes, principalement dans les zones de Despinos et Savanne Blonde, situées dans la commune de Croix-des-Bouquets.
En réponse à ces actes de violence, la Police nationale d'Haïti (PNH) indique qu'elle poursuit ses opérations dans toutes les juridictions de police, avec pour objectif de traquer et neutraliser tous les criminels perturbant le bon fonctionnement de la population.
Par ailleurs, certains membres de la population signalent une diminution significative des cas d'enlèvement sur l'ensemble du territoire national. Bien que l'intensité ait diminué dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, ils estiment que le mouvement « Bwa kale » en est à l'origine. Cela représente une lueur d'espoir pour la population haïtienne, qui aspire à vivre dans un environnement plus sûr et plus paisible.
Esdra Jeudy
