L'administration américaine continue d'encourager le dialogue pour résoudre la crise haïtienne

L'administration américaine, par le biais du secrétaire d'État, Anthony Blinken, a invité le Premier ministre haïtien et le Haut Conseil de Transition (HCT) à engager un processus de dialogue sérieux pour sortir le pays de la crise actuelle.

Dans un tweet, le chef de la diplomatie américaine a déclaré : «Nous nous joignons à nos partenaires pour encourager le Premier ministre Henry, le Haut Conseil de la transition et d'autres représentants politiques, économiques, religieux et de la société civile à lancer un processus sérieux». Il a également souligné l'importance de poursuivre le sommet de Kingston pour trouver une solution.

Anthony Blinken estime que le déploiement d'une force multinationale en Haïti ne doit pas être considéré comme un substitut au dialogue politique. «Nous continuons à croire qu'un processus politique mené par Haïti et appartenant à Haïti est le meilleur moyen de parvenir à une résolution acceptée par le peuple haïtien et durable», a-t-il déclaré.

La crise multidimensionnelle en Haïti perdure, tandis que la misère, le chômage et l'insécurité continuent de s'aggraver. L'administration américaine maintient que le déploiement d'une force multinationale en soutien à la Police nationale d'Haïti est nécessaire pour trouver une issue à cette crise, notamment en raison de la détérioration de la situation sécuritaire.

Dans une vidéo publiée sur Twitter, Anthony Blinken reconnaît l'urgence d'une intervention en Haïti et affirme que le peuple haïtien a besoin d'un soutien total dès maintenant. Il a également mentionné que les États-Unis ont déjà investi 92 millions de dollars pour renforcer la capacité de la Police nationale d'Haïti à lutter contre les gangs et qu'ils prévoient d'investir 30 millions de dollars supplémentaires dans des activités de prévention de la violence.

Antony Blinken a souligné que les États-Unis soutiennent la livraison d'équipements et de véhicules par le Canada, qui sont déjà arrivés en Haïti. D'autres équipements et véhicules blindés seront livrés d'ici la fin de l'année. 

Les États-Unis, en collaboration avec le Canada, continuent de sanctionner des individus et de restreindre les visas pour dissuader le soutien à la violence dans le pays, a indiqué le secrétaire d'État.

La crise en Haïti est devenue un défi majeur pour la communauté internationale qui peine à trouver une voie à suivre pour résoudre la situation. Bien que la communauté internationale insiste sur la nécessité d'une intervention, aucun pays ne souhaite prendre la direction de cette initiative.

Par Contre, le Canada a annoncé l'installation d'un bureau de coordination de l'aide internationale en République dominicaine afin de renforcer la Police nationale d'Haïti.

Cependant, les autorités dominicaines ont déclaré n'avoir pas été contactées par le Canada concernant cette décision. Le ministre dominicain des affaires étrangères, Roberto Alvarez, a tweeté : «Le gouvernement dominicain confirme qu'il n'a ni discuté, ni convenu, ni donné son autorisation pour l'installation d'un bureau de coordination du soutien à la Police nationale d'Haïti sur notre territoire, comme l'indiquent les informations d'un média canadien.»

En réaction, le candidat dominicain à la présidence, Abel Martínez Durán, a déclaré que «La communauté internationale doit comprendre une fois pour toutes que les solutions à la crise en Haïti doivent être mises en œuvre sur son propre territoire et à l'intérieur de ses frontières. Nous rejetons les prétentions du Canada d'établir des bureaux en République dominicaine pour coordonner l'aide au pays voisin. Qu'ils les installent en Haïti.»

Clairement, le Canada n'a pas l'intention d'implanter ledit bureau en Haïti, face au bouclier de la République dominicaine. La ministre canadienne des Affaires Étrangères, Mélanie Joly, a fait savoir que son pays cherche un endroit pour héberger ce bureau.

Esdra Jeudy 

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